La domestication du trèfle blanc a eu lieu il y a au moins 400 ans aux Pays-Bas. Cependant, les types la Ladinos, originaires de la vallée du Pô au nord de l’Italie, ont sans doute été développés dès le XVe et XVIe siècle pour alimenter un système laitier intensif soutenant la production de parmesan.
Pour une prairie composée à 50 % de trèfle blanc et ayant un rendement de 8 t de MS/ha, on peut s’attendre à une fixation d’azote de 50 à 100 kg/ha/an, voire jusqu’à 200 kg dans des conditions optimales de croissance et de gestion de la prairie.
Les basses températures ont un effet néfaste sur la fixation biologique de l’azote par la légumineuse. Dans une étude en environnement contrôlé, des températures plus élevées (23 °C contre 13 °C pendant la journée) ont entraîné une augmentation conséquente de l’azote fixé.
Capable de pousser les limites
Le trèfle est une espèce qui nécessite des niveaux élevés de phosphore dans le sol. La plante peut être aidée à capter cet élément par les mycorhizes qui sont capables d’étendre la zone d’épuisement du phosphore du sol à près de 12 cm par rapport aux racines non mycorhizées. Les mycorhizes peuvent non seulement favoriser l’absorption du phosphore mais aussi améliorer la croissance et la tolérance à la sécheresse du trèfle blanc.
Il est intéressant de noter que le trèfle est capable de produire du cyanure d’hydrogène dans les feuilles endommagées. Ce composé chimique permet de protéger la plante des attaques de limace, d’escargot, de campagnol. Enfin, des essais ont permis de montrer que la simple suppression des nématodes à l’aide de nématicides permet d’augmenter le rendement annuel du trèfle de 40 % et la fixation d’azote de 57 %.
Source : IntechOpen
