Lionel Grall fait partie du groupe de 14 agriculteurs investis dans le GIEE Coleg (pour Couverts végétaux en systèmes légumiers de plein champ). Il est installé en agricul- ture biologique à Plouvorn (29) sur 35 ha. Ses cultures se composent « principalement de poireaux, de toute la gamme de choux », témoigne-t-il lors d’une journée Innov’Action organisée par la Chambre d’agriculture. Des légumes à destination de la conservation ou de la surgélation ainsi que des artichauts viennent compléter ses rotations. 3 minutes 30 secondes pour que 5 l d’eau s’infiltrent dans le sol grâce aux couverts Après 3 années d’essais menés dans ce groupe GIEE, Vincent Salou, du service agronomie de la Chambre d’agriculture, a présenté les résultats de ces couverts de printemps qui produisent dans l’ensemble une biomasse satisfaisante (entre 2 et 5 t MS/ha), concurrencent les adventices et laissent un meilleur état de surface du sol. Surtout, ils évitent l’érosion et permettent « à l’eau de s’infiltrer dans le sol car la terre est poreuse. Sur un sol nu, l’eau met 4 à 10 fois plus de temps à s’infiltrer », chiffre le conseiller en cultures légumières. Cette absorption rapide dans les parcelles est particulièrement favorable quand surviennent des averses orageuses. Cette mesure de l’infiltration de l’eau dans le sol a été possible grâce à un test simple, qui consiste à couper le fond d’un seau et de l’enfoncer en terre. En le remplissant de 5 L d’eau, on mesure le temps nécessaire à l’écoulement de la totalité du liquide. Sur un mélange composé de 20 kg d’avoine, de 50 kg féverole et de 10 kg de vesce, l’eau met 3 minutes et 30 secondes à quitter le seau. Sur le témoin (zone restée nue), le protocole a duré plus de 15 minutes. Les années des essais se…
Les couverts de printemps nourrissent les légumes
Des couverts de printemps semés avant légumes donnent de bons résultats en matière de stabilité structurale du sol et de fourniture d’azote aux plantes, par exemple avant une plantation de chou.