C’est un sujet dont « on parle depuis 2 décennies », introduit Mickaël Kernéis, président de la Communauté de communes Presqu’île de Crozon – Aulne Maritime. Le projet de l’abattoir du Faou voit enfin le jour. Le lancement des travaux a été fêté mardi dernier. L’outil « multi-espèce aura une capacité de 5 100 t/an. Il servira à l’abattage de bovins, de porcs, d’ovins et de caprins, bio ou non ». Pour financer ce projet de longue date d’un montant d’un peu plus de 14 millions d’€, « ça a été un travail d’équipe ». L’État, la Région, le Département du Finistère, la Chambre d’agriculture et toutes les collectivités, hormis celle de Lesneven qui possède déjà son propre outil, ont contribué à ce financement.
Le site de 3 000 m2 construit sur un terrain de 2,2 ha sera « au service des usagers, mais aussi des consommateurs », précise Jean-Hervé Caugant, président de la Chambre d’agriculture du Finistère.
Le président du département Maël de Calan rappelle que « le Finistère n’a pas d’avenir sans son agriculture, sa pêche et ses industries agro-alimentaires. En l’absence d’abattoir, c’est un signal terrible donné à la profession. Ce nouvel outil est donc stratégique ».
De son côté, la conseillère régionale Gladys Grelaud estime que cet abattoir « est un maillon essentiel de la chaîne de valeur. C’est un signal envoyé à toute la filière viande qui a désormais plus qu’une histoire : elle a un avenir ».
Fanch Paranthoën