Marchés mondiaux de la viande bovine : La hausse de la production se fait sans l’Europe

Après le déséquilibre entre offre insuffisante et demande dynamique, le marché de la viande bovine se détend en 2023. L’Union européenne poursuit une baisse tendancielle, alors que l’Australie, l’Argentine et l’Inde reviennent en force sur la scène mondiale.

Prim'Holstein et Charolaises au pâturage avec un champ de maïs derrière - Illustration Marchés mondiaux de la viande bovine : La hausse de la production se fait sans l’Europe
Dans l’Union européenne, en 5 ans, le nombre total de vaches, allaitantes 
et laitières, a chuté de 5 %. | © Agnès Cussonneau - Paysan Breton

Boris DuflotDirecteur du département économie de l’Institut de l’élevageAccords de libre-échange nombreuxDu fait de l’inflation et des tensions géopolitiques, 2023 a été marquée par un repli du commerce international dans son ensemble de – 1,2 % (- 5 % en valeur), par rapport à 2022. On observe une régionalisation sur l’ensemble des marchandises avec des flux sur les longues distances moins importants. L’Europe notamment est peu dynamique aussi bien au niveau des importations que des exportations. Mais elle s’investit dans des accords de libre-échange toujours plus nombreux avec ses partenaires commerciaux. Les contingents bilatéraux dépassent les 130 000 t en viande bovine et s’ajoutent aux contingents multilatéraux. De nouvelles concessions potentielles sont à venir avec le Chili, le Mexique et le Mercosur. Et les mesures miroir sont encore inopérantes.Porté par une demande croissante sur le marché international, le cheptel planétaire de bovins et buffles est en hausse, « de près de 1 % par an sur les 10 dernières années et la production mondiale de viande suit la même tendance », a chiffré Caroline Monniot, de l’Institut de l’élevage, lors de la conférence ‘Marchés mondiaux lait et viande’ du 11 juin. En revanche, « sur l’Union européenne (UE) et en Amérique du Nord, la production de viande bovine est en repli. »Le climat va entraîner des instabilités Et l’UE poursuit cette tendance avec des prévisions d’abattages en baisse de 1 % en 2024 par rapport à 2023 (qui s’ajoutent à près de – 3 % sur la campagne précédente). « Une baisse de la demande est observée sur l’Europe en lien avec la chute du pouvoir d’achat », note Caroline Monniot. En 5 ans, le nombre total de vaches, allaitantes et laitières, a chuté de 5 %, et de 10 % en 15 ans. De l’autre côté de l’Atlantique, «…

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