Un désherbage ultra localisé sur haricots

Deux pulvérisateurs Ara, d’Écorobotix, appartenant à Eureden, travaillent désormais dans la campagne morbihannaise. L’un d’eux était chez Gilles Le Meur à Cléguérec, la semaine dernière.

Un groupe de personnes devant un tracteur - Illustration Un désherbage ultra localisé sur haricots
Des représentants d’Eureden, de Blavet terres et eaux et du Département chez Gilles Le Meur, à Cléguérec, devant le pulvérisateur.

Fini les essais. Six années de recherche ont été nécessaires pour mettre au point la rampe de traitement animée par intelligence artificielle. L’outil de désherbage est désormais à la disposition des adhérents de l’organisation de producteurs. Après avoir traité une centaine d’hectares de haricots l’an dernier, il devrait désherber plus du double lors de cette campagne 2024. Le coût de la prestation est de 130 €/ha, subventionnée à hauteur de 75 €/ha dans une limite de 5 hectares sur le territoire de Blavet terres et eaux*. Ce coût comprend la mise à disposition du matériel, du produit de traitement et d’un chauffeur car la prestation est réalisée par ETA. L’économie de produits phytosanitaires, mesurée à 80 % l’an dernier, permet d’être compétitif par rapport à un traitement classique. « Je suis dans une démarche constante de réduction des photosanitaires », indique Gilles Le Meur, qui s’apprête à traiter 9 hectares de haricots, après avoir testé l’appareil l’an dernier. « Ce type d’outils permet de progresser ».150 000 € LE PULVÉRISATEUR Palette de plus en plus large de plants protégés« L’idée, c’est de vulgariser la méthode », indique Jean-Claude Orhan, président de l’OP légumes d’Eureden. « Nous n’avons pas vocation à couvrir la Bretagne avec nos machines. Des ETA, des Cuma, pourraient, à terme, en acheter ». À 150 000 € l’unité. La palette de légumes traités devrait rapidement s’étendre : des essais encourageants sont réalisés par l’OP sur carottes, céleris, ciboulettes, persil… À chaque légume son algorithme. La technologie, qui vient de Suisse et était, à l’origine, prévue pour traiter le rumex dans les prairies, permet une application ciblée d’herbicides, de fongicides, d’insecticides ou d’engrais pour un traitement des cultures en ligne (betteraves, colza, maïs…), des légumes de plein champ (haricots, oignons, salade, épinards…).156 buses sur la rampeCette technologie brevetée…

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