Les deux éleveurs expérimentent le vêlage groupé depuis un an. C’est à son retour de l’assemblée générale de Biolait que Julien, convaincu par une éleveuse du Morbihan, convainc à son tour Yannick. Les vêlages sont maintenant regroupés sur deux périodes – mars et septembre –, ce qui permet de concorder avec la période de mise à l’herbe des vaches. L’autre avantage attendu est une amélioration de la gestion du temps de travail. Cependant, il existe quelques appréhensions sur la gestion des veaux en termes d’espace et concernant les problèmes sanitaires (cryptosporidiose).
Aménagement du parcellaire
Un pont permettant de relier les deux parties (105 et 35 ha) de la ferme (distantes de 8 km) a été classé en état de dégradation avancée, ne permettant plus aux engins lourds de l’emprunter. Des bâtiments et 35 ha se retrouvent plus ou moins coupés du reste de la ferme. Pour compenser, Yannick Gauvin et Julien Colin ont réussi à échanger ces terres pour récupérer 31 ha proches du corps principal de la ferme. Les 31 ha étaient jusqu’à présent cultivés en céréales bio à destination d’un meunier. Ces parcelles ont été ressemées en prairie. Des clôtures ont été installées et les haies taillées. Quelques essais variétaux ont été menés, par exemple l’association entre le dactyle et le trèfle, en s’appuyant sur la résistance du dactyle à la sécheresse. Cependant, l’année pluvieuse a avantagé la couverture totale par le dactyle, avec pour conséquence une légère baisse de la production (dactyle moins lactogène que le trèfle). Yannick Gauvin prévoit également de semer fin septembre sur une prairie pâturée de 5 ha (RGA 10 kg, fétuque des prés 4 kg, fétuque élevée 6 kg, TBG 2 kg, TBI 2 kg, TV 3 kg, TBN 1 kg) et une prairie de fauche de 7,5 ha (15 kg Luzerne, TV 3 kg, TBG 2 kg, fétuque 7 kg, TBN 1 kg).
Plantation et entretien des haies
En arrivant sur la ferme de Yannick Gauvin et Julien Colin, on longe une grande parcelle de 10 ha de prairie plantée à l’hiver hiver 2022 en agroforesterie intra-parcellaire avec des mélanges d’espèces locales (merisier, noyer…). L’objectif de ces plantations est multiple : faire le tour des champs, amener de l’ombre et protéger du vent, ramener de la biodiversité.
Il y a deux ans et demi, les deux associés ont fait appel à Breizh Bocage pour planter 1,8 km de haie. Mais avec la sécheresse, les pertes ont été de 70 %. Il est prévu que l’organisation vienne replanter prochainement.
Au niveau entretien et taille, le travail est fait, soit à la main, soit à l’épareuse. Ces travaux sont réalisés en hiver et sont estimés à 15 jours de travail. Le bois est consommé sur la ferme sous la forme de copeaux intégrés dans la litière.
Adage : 02 99 77 09 56
Repères
2 UTH ;80 VL ;420 000 litres vendus ;Races (croisements) : Prim’Holstein, Normandes ;74 ares accessibles/VL ;140 ha de SAU (dont 100 ha de prairies) ;10 ha de maïs population ;25 ha de céréales.