À Guipel (35), Nicolas Floc est installé sur une exploitation laitière de 50 Pie Rouge depuis 2015. La SAU est de 60 ha, dont la majorité est implantée en herbe. L’un des objectifs du jeune éleveur, travaillant seul sur l’exploitation, est de limiter les impacts physiques de la traite. « Il y a quelques années, j’avais des problèmes de santé », raconte l’agriculteur. « Je souffrais notamment du canal carpien et d’une tendinite à l’épaule. » Il contacte alors la MSA qui effectue une analyse de l’ergonomie au travail dans la salle de traite. « Nous avons relevé 8 interventions par vache à chaque traite », explique Christophe Cosme, conseille à la MSA Portes de Bretagne. « Beaucoup de mouvements étaient déportés et nécessitaient les bras tendus vers le haut ».Passer de 8 à 3 gestesEn 2020, Nicolas Floc décide d’équiper sa salle de traite du système ADF et du pistolet à mamelles commercialisés par Agro-Concepts. Le premier permet d’automatiser le post-trempage et la désinfection, diminuant ainsi le temps de travail et augmentant la qualité du lait. « J’ai beaucoup moins de problèmes de cellules depuis que j’utilise cette solution », note l’éleveur. Le second rend quant à lui le lavage et la désinfection des trayons plus rapide et moins pénible. Aujourd’hui, l’agriculteur a réduit son nombre de gestes par vache et par traite à 3. Cependant, en 2023, il décide d’aller encore plus loin en investissant dans un exosquelette. Celui-ci soulage encore plus le haut du corps en assistant les mouvements verticaux, comme le branchement de la griffe ou la manipulation du pistolet à mamelles. « Je ne pourrais plus m’en passer », déclare Nicolas Floc. « Si on me l’enlevait, je préfèrerais passer en robot ou même arrêter les vaches ».Alexis Jamet…
Investir dans le confort
Souffrant à chaque traite, Nicolas Floc a décidé d’aménager sa salle de traite pour la rendre plus ergonomique.