10% de l’ingéré quotidien. C’est, en moyenne, la part de l’alimentation fournie par le parcours enherbé et les insectes qu’il attire, selon des études sur les systèmes alimentaires pilotées par l’Itab (Institut technique de l’agriculture biologique). Cette proportion peut même atteindre 15% en poules pondeuses. Partant de ce constat, une dizaine d’éleveurs morbihannais, réunis en groupe de travail, ont cherché à optimiser leur parcours afin d’augmenter l’autonomie en protéines. Ils ont réalisé des essais ces trois dernières années, avec plus ou moins de réussite selon le choix des espèces, les dates de semis ou la densité de volatiles dans les parcs. Ils se sont retrouvés pour échanger en juin dernier chez David et Damien Étrillard, à la Gacilly, qui produisent entre 5 000 et 6 000 volailles par an (vente directe).La chicorée est attrayante.Les mélanges implantés contenaient du RGA, de la fétuque, de la chicorée, de la luzerne et du trèfle blanc nain pour les apports en protéines, mais aussi du fenugrec, des soucis, de la tanaisie et des nigelles pour leurs vertus antiparasitaires ou antioxydantes. « La préparation du sol est essentielle ; le semis doit être fait dans de bonnes conditions », indique Guillaume Raimbault, coordinateur des essais (Gab 56). Le labour peut être indiqué pour abaisser la pression sanitaire sur des parcours fréquentés depuis longtemps. « Il faut ensuite respecter une durée minimale d’implantation de 2 à 3 mois ». En pondeuses, la densité doit être limitée ; les poules restant plus d’un an sur le même parcours. « 10 m2 par pondeuse pour conserver un couvert », précise le conseiller. La chicorée, « très attrayante », la tanaisie et les soucis se sont bien développés, « mais l’intérêt médicinal est difficile à évaluer ». Les éleveurs vont poursuivre les essais, en semant des bandes de mélanges…
L’apport nutritionnel du parcours n’est pas négligeable