Le robot s’approvisionne directement aux silos

L’EARL Sigogne, à Priziac (56), a adopté le robot de distribution d’aliment autonome. Il se sert directement dans les silos et distribue toutes les rations dans l’élevage.

Groupe d'agriculteurs dans un silo de maïs - Illustration Le robot s’approvisionne directement aux silos
Des adhérents de la FDSEA 56, réunis pour le FD Tour, ont visité l’exploitation en juin dernier.

« La robotisation des tâches nous a fait gagner l’équivalent d’un salarié », indiquent Marine et Frédéric Sigogne, à la tête d’un élevage de 120 vaches laitières. Les deux robots de traite ne sont plus les seuls à soulager la charge de travail. Le robot Aura œuvre seul, aux quatre coins de l’élevage pour confectionner les rations. Il assure le désilage, la pesée, le mélange, la distribution et le repousse fourrage. Plus besoin d’un espace cuisine où il faut approcher les fourrages et les stocker pour quelques jours. Avec la fonction de chargement autonome, (l’automate va chercher les différents ingrédients dans les silos), il a un plus par rapport à ses concurrents.

Guidé par GPS à l’extérieur des bâtiments

6 heures par jour

Le robot distribue cinq rations différentes sur l’élevage (laitières, taries, génisses). L’éleveur transmet initialement les informations de rationnement puis programme les créneaux horaires et la fréquence de distribution pour chacun des lots d’animaux de l’exploitation. « Le robot prépare 5 bols par jour pour les laitières. Elles ont une alimentation fraîche en permanence. Dans sa journée, il fait une dizaine de tours  ». Avec 1,2 tonne par chargement. Les concentrés et minéraux sont chargés directement dans le bol à l’aide de vis connectées. « Il travaille 6 heures dans la journée, entre 7 heures et 21 heures ». La machine requiert peu d’aménagements préalables à sa mise en route sur la ferme. Elle se guide par GPS à l’extérieur des bâtiments et via différents capteurs à l’intérieur. Des technologies qui limitent les coûts et les contraintes en cas d’évolution de l’exploitation ; pas d’infrastructure (électricité, rails…) à prévoir.


Bernard Laurent

La micro-méthanisation sur les rails

L’unité de méthanisation de EARL Sigogne a été mise en fonctionnement au printemps dernier. 15 m3 de lisier sont pompés de la préfosse et dirigés vers la fosse du digesteur tous les jours. La génératrice a une puissance de 50 kW. L’électricité est vendue et la chaleur générée sera utilisée pour chauffer un gîte, une piscine et un séchoir à plat. L’installation a coûté 350 000 € ; le retour sur investissement est évalué à une dizaine d’années. À terme, le digestat subira une séparation de phase. L’exploitation produit également de l’énergie photovoltaïque (100 kWc installés). Un nouveau projet de 300 kWc est à l’étude. Les panneaux seront installés sur un hangar de stockage, à construire.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article