« Nos vergers se rapprochent de la forêt »

Guillaume Placier gère un verger de 80 ha en agriculture biologique. De nombreux leviers sont mis en place pour favoriser la biodiversité et lutter contre les ravageurs.

Arboriculteur dans son verger - Illustration « Nos vergers se rapprochent  de la forêt »
Guillaume Placier. | © Paysan Breton

Guillaume Placier a toujours été passionné par les fruits. Il s’est installé en 1998 sur l’exploitation située à Saint-Julien-de-Concelles (44), représentant ainsi la 5e génération de la famille à travailler sur la ferme. « À l’époque, mon père faisait du maraîchage et de l’arboriculture », raconte l’agriculteur. « J’ai décidé de me concentrer sur les fruits et j’ai agrandi les vergers petit à petit ». Aujourd’hui, l’exploitation compte 80 ha sur lesquels sont majoritairement cultivés des pommes (31 ha), des poires (9 ha) et des kiwis (10 ha). Le reste de la surface est quant à lui consacré à des kakis, des cerises, des coings, des abricots ou encore des figues. Chaque année, ce sont environ 2 000 tonnes de fruits qui sont vendus dans les supermarchés de la région, dans le magasin de l’exploitation, à des centrales d’achat et à Rungis. En bio, on a peu de solutions de lutte Une conversion progressive Au moment de son installation, Guillaume Placier décide de convertir progressivement le verger en agriculture biologique. « Le choix a été motivé par la passion de la technique mais également pour être davantage en adéquation avec mes voisins et mon personnel qui souhaitait de moins en moins traiter. À l’époque, personne ne travaillait sur la bio. Nous avons dû nous former nous-mêmes, quitte à faire parfois de grosses erreurs ». Depuis 2021, l’intégralité de l’exploitation est en bio. Devenir spontané « En bio, on a peu de solutions de lutte alors il faut utiliser tout ce qu’on a à disposition », annonce l’arboriculteur. Tout d’abord, les variétés sont choisies en fonction de leur rusticité et leur résistance à certaines maladies, comme la tavelure. « Le fait d’avoir beaucoup de variétés limite également la pression fongique ou des insectes. Cela s’applique surtout à la pomme où la…

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