« Chaque été, nous partons en vacances une semaine début juillet. Nous faisons alors appel au service de remplacement », explique Carine Lebret, associée avec son mari Arnaud et son beau-frère Vincent dans le Gaec de la Pelterie. Une pause essentielle en début d’été « qui nous permet de nous ressourcer, en se coupant de l’exploitation. » Cette année, le couple est parti au Portugal avec leur fils âgé de 10 ans. « C’est la première fois que nous prenions l’avion. »
Sur une SAU de 220 ha, l’exploitation comprend plusieurs ateliers : laitier (130 VL), allaitant (35 mères limousines, naisseur – engraisseur), 300 places d’engraissement de porcs, veaux nourris au lait entier (environ 50 par an). L’équipement de 2 x 14 postes TPA permet de réaliser la traite en 1 h – 1 h 15. « Un plancher mobile a été installé et j’utilise aussi un exosquelette régulièrement », précise l’agricultrice. Un taxi-lait facilite le travail auprès des veaux d’élevage.
Penser à profiter du crédit d’impôt
Côté financement des vacances, « le crédit d’impôt permet de réduire le coût du remplacement », rappelle-t-elle. Dans la limite de 17 jours par an, il s’élève à 60 % des dépenses engagées ayant permis de prendre en charge le remplacement pour congé. Cela demande par contre d’anticiper un peu pour une meilleure organisation du service de remplacement. « Nous prenons aussi une semaine chaque année pour aller aux sports d’hiver. Je l’ai déjà réservée… »
Le Gaec accueille un apprenti qui va prochainement être embauché comme salarié. Lors des vacances de Carine et Arnaud, Vincent Lebret travaille avec le ou la remplaçant(e). Et quand il prend ses congés, le couple tient la ferme. Le reste de l’année, « nous travaillons un week-end sur deux. »
Les associés font aussi appel à Ille-et-Vilaine Remplacement sur plusieurs week-ends chaque année, par exemple pour participer au comice du canton de Combourg ou pour leur rencontre annuelle entre amis agriculteurs dans un centre de loisirs. « Nous sommes adhérents au service de remplacement depuis notre installation. C’est rassurant par rapport aux accidents ou maladies qui peuvent arriver. »
Un passage de relais cadré
Agent de remplacement, Virginie Simon qui habite à quelques kilomètres intervient souvent sur l’élevage. « Elle connaît l’exploitation et a de l’expérience, nous avons confiance. Elle fait la traite, s’occupe des veaux, surveille les animaux… Nous faisons un point au téléphone ou sur l’exploitation avant le départ en vacances. »
« Quand une personne nouvelle nous remplace, j’organise une pré-visite. J’aime bien que la personne fasse une traite avec moi », ajoute Carine Lebret. « J’ai aussi réalisé des fiches plastifiées qui expliquent différents protocoles : mise en route de la salle de traite, lavage, plan d’alimentation des veaux… » Les numéros de téléphone à composer en cas d’urgence sont aussi notés : dépanneur machine à traire, EDF, pompiers… « Les fiches techniques, avec des photos, sont très claires », fait remarquer Virginie Simon.
Agnès Cussonneau
Elle aide les agriculteurs à partir
Dans son métier, Virginie Simon apprécie de côtoyer des gens différents, de découvrir des systèmes d’exploitation variés… « Je n’aime pas la routine », sourit-elle.Elle effectue surtout des remplacements en bovins lait et veaux de boucherie, réalisant la traite, l’alimentation des troupeaux, le paillage… « Il faut être réactif en cas de demande de remplacement, mais nous avons de la liberté. »Par ailleurs, elle est heureuse de permettre à des agriculteurs de partir en vacances.Elle-même a pris une semaine cet été, en juillet. Diplômée d’un BTS Acse, elle a exercé plusieurs autres professions comme assistante vétérinaire ou technicienne GDS.