Alors que la France était en « risque négligeable » depuis le 3 mai 2024, l’apparition à une semaine d’intervalle de deux foyers de la maladie en Bretagne inquiète la filière avicole. Le premier cas de maladie a été confirmé le 13 août dans un élevage multi-espèces de 1 200 animaux à Combourg (35). Le deuxième a été confirmé le 20 août, dans un élevage de 4 650 dindes a Camoël (56).
Mise en place de zones de protection
« Ces deux foyers sont proches de zones où des cas d’IAHP ont été observés sur des oiseaux marins ces dernières semaines, le long de la côte bretonne et normande », indique le préfet du Morbihan qui, à l’instar de son homologue d’Ille-et-Vilaine, a mis en place une zone de protection (3 km autour du foyer) et une zone de surveillance (10 km) autour du foyer, comme le veut la réglementation.
Une enquête épidémiologique est en cours afin de rechercher l’origine probable des contaminations. Les services de l’office français de la biodiversité (OFB) appuyés par la fédération départementale des chasseurs, sont quant à eux chargés du contrôle de la collecte des oiseaux sauvages trouvés morts en vue d’analyse, au moyen du réseau de surveillance des causes de mortalité de la faune sauvage (réseau SAGIR).
Ces cas impliquent la perte, au niveau international, du statut indemne de la France. Il s’agit à présent du second cas de la saison 2024-2025, qui a démarré le 1er août. En 2023-2024, la France avait dénombré dix foyers en élevage – et 33 en faune sauvage –, contre presque 400 en 2022-2023 et 1400 en 2021-2022. Depuis octobre 2023, la vaccination est obligatoire pour les canards dans les élevages de plus de 250 animaux.