Dossier technique

Un objectif d’une semaine de temps libre par mois

Xavier Goubin, Plussulien (22) - Chez Xavier Goubin, le virage herbager pris il y a une dizaine d’années lui a permis non seulement de bien vivre de son métier mais aussi de mieux vivre son métier. Il a appris à déléguer et saute sur la moindre occasion de voyager ou de faire du vélo.

Un éleveur avec son vélo accompagné par sa salariée tenant un ballon de football.  - Illustration Un objectif d’une semaine de temps libre par mois
Xavier Goubin, cycliste régulier, partage la passion du sport avec sa salariée Pauline Seroux qui joue au football au niveau régional. | © Toma Dagorn - Paysan Breton

« Mon objectif, aujourd’hui, est de partir en vacances. De profiter d’environ une semaine de temps libre par mois », démarre Xavier Goubin, bientôt 61 ans, producteur de lait à Plussulien (22). Cette année, il a pris huit jours de congés en janvier, en mai, en juin, en août, près de deux semaines en juillet avec son épouse et ses trois enfants… En septembre, il prévoit de repartir 15 jours. Le Costarmoricain approche de la retraite. Mais, aujourd’hui pleinement épanoui dans son métier, il n’y pense surtout pas. « Pourtant, il y a 10 ans, je n’en pouvais plus. Je voulais laisser tomber la ferme et changer de job ! Ce que je produisais permettait juste de payer les factures, mais je ne dégageais pas de revenu », se rappelle-t-il. À l’époque, pour un troupeau de 55 vaches à la traite, l’assolement se composait d’au moins 12 ha de maïs, 18 ha de céréales et 30 ha de pâturage « mal exploités ». En mon absence, la ferme tourne Des vêlages plus groupés « Il était temps de se poser des questions et de chercher des réponses. » En 2017, la signature d’un contrat de Maec a été « un déclencheur ». Xavier Goubin a alors tout remis à plat pour profiter « du climat privilégié de la Bretagne ». Il a arrêté les céréales, réduit la surface en maïs à 8,5 ha et « passer moins de temps sur le tracteur ». Le reste des 60 ha de SAU est consacré aux prairies. Le parcellaire a été redécoupé en paddocks pour 12 heures adaptés au pâturage tournant dynamique. « Je conduis davantage de vaches, 65 environ, pour produire plus de lait. » L’atelier livre plus ou moins 400 000 L selon les campagnes. La période de reproduction a été…

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