Une fin d’été sous vigilance sanitaire

La FCO fait à nouveau parler d’elle en cette fin d’été 2024. Le risque de propagation est européen.

bovins allaitants dans une prairie - Illustration Une fin d’été sous vigilance sanitaire
Pour l'instant la Bretagne est épargnée.

Seize ans plus tard, les éleveurs de bovins s’en souviennent encore tant c’était une corvée. La vaccination contre la Fièvre catarrhale ovine (FCO), principalement contre le sérotype 8 (BTV-8), avait été rendue obligatoire en France à partir de 2008. Il s’agissait alors de juguler une épidémie majeure de FCO qui avait touché le pays en 2006-2007.

Une vague en Allemagne

Et voilà que l’on reparle de FCO, même si la maladie n’a jamais totalement disparu. Des foyers sporadiques de différents sérotypes, y compris le type 8 sur les 27 sérotypes actuellement identifiés, continuent d’apparaître en Europe, mettant en alerte les autorités sanitaires. Aujourd’hui, la propagation du sérotype 3 s’accélère notamment aux Pays-Bas et en Allemagne. Outre-Rhin, les éleveurs sont confrontés à une inflation des foyers avec près de 1 900 cas répertoriés depuis le début de l’année, selon les derniers chiffres officiels. « Il y a une véritable vague qui déferle depuis début juillet », a précisé à l’AFP une porte-parole de l’institut Friedrich-Loeffler (FLI), le principal organisme allemand de recherche sur la santé animale.

La France compte 41 foyers confirmés du sérotype 3 (FCO 3), selon le dernier bilan du ministère de l’Agriculture au 14 août. Six départements sont maintenant touchés : l’Aisne, les Ardennes, la Marne, la Moselle, le Nord (où le premier cas a été découvert début août) et l’Oise. La zone régulée (150 km autour des foyers) couvre désormais une vaste bande allant du Bas-Rhin à la Seine-Maritime, en passant par la Côte-d’Or et le Loiret. Les mouvements des animaux sensibles (ovins, bovins, caprins) y sont restreints.

Vaccination volontaire

La France a lancé une campagne de vaccination volontaire, qui a démarré le 12 août dans six régions du nord-est. Par ailleurs, les éleveurs du sud-ouest subissent une « recrudescence brutale » du stérotype 8 présent avec « plusieurs centaines de foyers » et « des milliers de bêtes mortes », rappelle la Confédération paysanne. Dans un communiqué du 19 août, le syndicat réitère sa demande d’un « accompagnement pour tous les élevages impactés quel que soit le sérotype », notamment « l’accès et la prise en charge à 100 % des vaccins pour tous les éleveurs qui souhaitent vacciner », ainsi que l’accès aux « indemnisations futures ».

De l’autre côté de l’Atlantique, c’est une épizootie inédite d’influenza aviaire qui sévit chez les vaches laitières. Les autorités sanitaires vont rechercher la présence du virus H5N1 dans la viande de vaches de réforme, apprend-on dans le média spécialisé The Hagstrom Report le 13 août. Depuis le premier cas fin mars, les États-Unis ont dénombré 192 foyers dans 13 États, ainsi que quatre cas humains. Il ne manquerait plus que cette épizootie touche l’Europe dans les prochains mois…

Quelle différence entre FCO et MHE ?

La Fièvre catarrhale ovine (FCO) et la Maladie hémorragique épizootique (MHE) sont deux maladies virales transmises par des insectes vecteurs, principalement des Culicoides (des moucherons piqueurs). Elles sont toutes deux causées par un virus du genre Orbiviru mais d’espèce différente. Elles peuvent provoquer des symptômes similaires : fièvre, lésions buccales, œdèmes, mortalité variable selon la virulence de la souche.


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