Parmi les freins relevés à la baisse des produits phytosanitaires, le temps de travail est souvent cité. « Aussi, dans le cadre de 3 essais systèmes conduits pendant 6 ans, nous avons voulu axer nos travaux sur l’organisation du travail : quelle charge de travail induit la baisse des phytosanitaires, comment se répartit-elle sur l’année ? », explique Louise Astié, chargée d’études en cultures maraîchères à la Chambre d’agriculture Région Bretagne. L’approche s’est basée sur 3 filières à savoir les grandes cultures, les légumes de plein champ et le maraîchage diversifié. Plus de techniques à maîtriser en système bas intrants 750 h/ha/an en maraîchage diversifié D’après l’analyse des données des Dephy expérimentaux menés en 2022 dans ces 3 filières, le temps de travail se chiffre à 7,5 heures de travail par hectare en systèmes grandes cultures, pour une rotation maïs/blé, sur une exploitation type de 100 ha. Évoluer vers un système bas intrants induit une baisse de 55 minutes par hectare soit – 90 heures par an. En légumes de plein champ, pour une exploitation de 56 ha spécialisée en salade, avec production de chou-fleur et échalote, ce total se monte à 169 heures, avec une baisse de 3 heures/ha soit 168 heures par an en bas intrants. Par contre, il faut compter 740 heures dans le système de référence de 3 ha en maraîchage diversifié de plein champ, une charge de travail qui s’intensifie de 40 heures/ha en bas intrants (132 heures/an). Ce temps de travail rapporté à la surface de l’exploitation ne comprend pas les temps d’attelage, les temps de transport entre parcelles, d’entretien ou de vente… « Sur les systèmes étudiés, quelle que soit l’évolution en heures de travail, cela ne correspond jamais à un équivalent temps plein à la hausse comme à la baisse. Et toute…
Y a-t-il moins de travail avec un système bas intrants ?
Selon les filières et les cultures mises en place, le passage à un système bas intrants phytosanitaires peut perturber l’organisation du travail, comme en maraîchage diversifié.