L’épisode de froid relevé en 1963 avait laissé des traces sur les 3 principales cultures emblématiques de la zone légumière : les choux-fleurs, les artichauts et les pommes de terre « avaient parfois gelé, le thermomètre était descendu jusque -13 °C, les producteurs se sont retrouvés sans revenu. C’est pourquoi certains ont choisi de diversifier leurs productions et ont commencé l’horticulture par les bulbes à fleurs », retrace Mickaël Moal, président du pôle horticole de la Sica Kerisnel. Ainsi, une centaine de Finistériens se sont lancés dans cette nouvelle aventure. Le développement des jardineries dans les années 1990 a dopé la production. On recense désormais plus de 10 000 références proposées aux acheteurs.
350 ha de production
« Le marché, réparti auparavant à 60 % de chiffre d’affaires en automne, s’est inversé pour être plus important au printemps. Nous ne sommes plus des généralistes, mais des multi-spécialistes, le consommateur est moins connaisseur, mais veut du beau et du fleuri tout de suite ».
La clientèle en jardinerie a changé. Mickaël Moal décrit le marché actuel avec des consommateurs « qui ont des jardins plus petits, il y a moins de haies. Le jardin devient la 5e pièce de la maison ».
La Bretagne et son climat sont bénéfiques à la production. « On peut produire ici 98 % de ce que l’on trouve dans les jardineries ». Côté profil des 32 producteurs adhérents de la coopérative, leurs surfaces vont « de 2 à 14 ha, pour couvrir au total 350 ha ». Toujours dans la recherche de diversité, Kerisnel est à même de proposer des végétaux pour les jardins secs ou nourriciers, en étant certifié Plante Bleue, ce qui équivaut à un label HVE de niveau 3.
Fanch Paranthoën