De l’énergie au Gaec Lombart

De la chaudière bois, en 2010, à l’unité de méthanisation, mise en route en 2023, en passant par le photovoltaïque, le Gaec Lombart, d’Inguiniel n’a cessé d’investir dans la production d’énergie.

Une unité de méthanisation  - Illustration De l’énergie au Gaec Lombart
L’unité de méthanisation construite en 2023 et présentée lors des Innov’actions, en juin dernier.

Avec 14 km de haies sur leur exploitation de 200 hectares, Laetitia et Bertrand Lombart ont un gisement de plaquettes de bois de 280 m3, soit 56 tonnes mobilisables chaque année. L’évaluation de la ressource avait été effectuée par la Chambre d’agriculture avec un plan de gestion durable : inventaire des haies, planification des travaux sur 15 ans, prévisionnel financier. « Nous avons investi dans une chaudière bois en 2010 pour chauffer deux maisons et assurer les besoins de l’élevage », indique Bertrand. 50 m3 de bois, soit 12,5 tonnes sont consommées chaque année, bien en deçà du potentiel. Le surplus est vendu à la Sica Énergie (30 tonnes par an). Le montant de l’investissement était alors de 18 500 €. Les travaux de coupe et de déchiquetage du bois sont réalisés par un prestataire. L’économie par rapport à une utilisation de fioul est estimée aujourd’hui à 4 500 € par an.

12 tonnes de matières solides et 13 tonnes de lisier par jour

Un séchoir pour utiliser la chaleur de la métha

Un séchoir en construction.
Le séchoir en construction.

Depuis avril 2023, une unité de méthanisation en cogénération de 210 kW, permet de valoriser les effluents d’élevage de la ferme. « Nous y réfléchissions depuis une dizaine d’années. Il n’était pas possible d’injecter le gaz directement dans le réseau car il est situé une vingtaine de kilomètres de l’exploitation ; nous avons donc opté pour la cogénération ». Le méthaniseur a une ration d’hiver et une ration d’été. La première inclut les effluents de l’élevage : lisiers des vaches et fumiers des génisses qui représentent 80 % des matières premières intégrées, des marcs de pommes (cidreries de Plouay et de Guidel), des déchets de colza, céréales, maïs… (La Source), des potirons invendus de la Sica de Cléguer et des ensilages de seigle. La ration d’été inclut en plus, un peu d’ensilage de maïs et de tournesols, produits sur la ferme, qui remplacent les pommes et les potirons. Globalement, le besoin journalier du méthaniseur avoisine les 12 tonnes de matières solides et 13 m3 de lisier. Ces matières premières génèrent du biogaz qui produit de l’électricité (vente de 1 675 MWh, soit la consommation de 620 foyers, hors chauffage) et de la chaleur. « Un séchoir est en cours de construction. L’objectif est de sécher l’herbe et le trèfle actuellement ensilés, grâce à la chaleur produite par l’unité de méthanisation, tout comme le maïs grain (conservé humide actuellement), des céréales, du bois… ». De quoi amortir l’investissement global d’1,35 million d’euros, subventionné à hauteur de 10 % par l’Ademe.

Bernard Laurent

Le photovoltaïque s’étend

En 2014, le Gaec a construit un hangar de stockage de fourrages, avec des panneaux solaires de 100 kWc en toiture. En 2021, une nouvelle unité photovoltaïque de 120 kWc est installée sur un hangar de stockage de matériel existant. « Nous avons l’intention d’étendre la surface de panneaux en couvrant un autre bâtiment, pour 140 kWc. Celui-ci sera dédié à l’autoconsommation, pour couvrir les besoins des robots de traite, des racleurs, de l’éclairage… Le surplus sera revendu ».


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