Être prêt à réagir vite contre la FCO ou la MHE

Portraits de deux responsables de syndicat agricole - Illustration Être prêt à réagir vite contre la FCO ou la MHE
Fabienne Garel et Laurent Saint-Affre à la sortie de la réunion d’information sanitaire à Plérin. | © Toma Dagorn - Paysan Breton

La FDSEA des Côtes d’Armor a organisé une réunion d’information sur la progression sur le territoire des maladies touchant les ovins et les bovins.

« Entre la MHE, la FCO-3 très agressive qui descend du Nord depuis début août et l’émergence d’une forme très virulente de la FCO-8, nous avons l’impression d’être pris dans une grande tenaille. Au vu de l’avancée rapide des maladies et du risque économique qui pèse sur l’élevage, nous mettons une pression constante pour pousser l’État à commander en masse des doses de vaccin pour amener les laboratoires à en produire », a expliqué Laurent Saint-Affre, membre du Fonds national agricole de mutualisation sanitaire et environnemental (FMSE) et du bureau de la FNSEA en charge des dossiers sanitaires. L’éleveur aveyronnais de porcs et de vaches allaitantes témoignait : « La semaine dernière, chez moi, certains voisins vaccinaient contre la FCO pour 2 € la brebis quand d’autres dépensaient 8 €… Ce n’est pas normal. » Pour lui, la couverture vaccinale contre la MHE, la FCO-3 et la FCO-8 doit être gratuite pour les éleveurs. « Ces dernières semaines, il y a eu des ruptures ou des tensions d’approvisionnement sur certains vaccins. »

« Du vaccin en grande quantité »

Pour Fabienne Garel, présidente de la FDSEA 22, « les gens doivent être prêts à réagir vite car des troupeaux vont bientôt être affectés en Bretagne ». Dans ce contexte sanitaire compliqué, Laurent Saint-Affre a avancé trois points nécessaires pour protéger la ferme France : « D’abord du vaccin en grande quantité permettant aussi d’harmoniser les prix sur le marché. Ensuite, finaliser au niveau européen un projet de loi sur la circulation des animaux : un animal négatif au test ou vacciné doit pouvoir voyager dans tous les États membres pour ne pas rester stocké dans l’élevage au risque de perdre de la valeur. Enfin, il faut un secours aux éleveurs touchés ; sans accompagnement, certains ne passeront pas le cap quand les pertes directes comme indirectes sont trop importantes en ovin mais aussi en bovin. »

Toma Dagorn


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