Le pigeon domestique peut causer des dégâts sur les cultures mais est également vecteur de nombreux pathogènes, comme la salmonelle. « Souvent les pigeons, qui sont généralement porteurs sains, défèquent dans les abreuvoirs », explique Grégoire Kuntz, vétérinaire au GDS. « Les bovins excrètent ensuite dans le lait et la salmonelle est ainsi transmise à l’homme, notamment quand il consomme du fromage au lait cru. » Pour lutter contre cet oiseau, la FDGDON 56 conseille le piégeage, l’effarouchement et le tir. Une formation théorique peut être réalisée avec le GDS Bretagne dans le cadre de la section MEIE (maîtrise des espèces impactant l’élevage). À l’issue de la formation, un kit de tir pourra être acheté. Les corneilles sont quant à elles responsables de dégâts sur maïs et sur des bâches. En 2023, 857 corneilles ont été régulées dans le Morbihan contre 1 054 en 2024.
Le frelon niche moins haut
« Il est illusoire de penser qu’on arrivera à éradiquer le frelon asiatique », affirment les membres de la FDGDON 56. « Il faudra apprendre à vivre avec. » En effet, la pression de l’insecte nuisible augmente. Ses nids sont par exemple de moins en moins hauts. En 2024, 55 % d’entre eux ont été retrouvés entre 0 et 5 m alors que la majorité étaient positionnés à environ 15 m il y a quelques années.
Déclarer les dégâts
« Il est difficile de rendre une espèce régulable si ses dégâts ne sont pas remontés », insiste le syndicat. « Il faut absolument collecter des données. » Pour ce faire, l’application « Signaler dégâts faune sauvage » de la Chambre d’agriculture permet en quelques minutes d’indiquer le type de dégâts, l’estimation du préjudice et la localisation. « Jusque-là, les sangliers sont plutôt bien déclarés mais pas les ragondins, les pigeons, les choucas ou les pies. »
Alexis Jamet