D’entrée, le syndicat met en lumière l’érosion du revenu agricole, « en baisse de 40 % depuis 30 ans », et une décapitalisation des exploitations qui s’accélère.
Un « agricide » progressif
Selon sa présidente, Véronique Le Floc’h, « l’agriculture française fait face à un ‘agricide’ progressif, poussé par des charges excessives, des normes écrasantes et une concurrence mondiale déloyale ». Et d’observer que « la baisse des rendements et l’abandon de nombreuses exploitations fragilisent le secteur ».
La Coordination Rurale pointe également l’échec des politiques publiques à anticiper les crises, qu’elles soient climatiques ou sanitaires, et critique « la suradministration qui asphyxie les agriculteurs ». Parmi les nombreuses urgences soulevées, « la question de la survie des exploitations familiales et de la souveraineté alimentaire française demeure centrale », pointe la présidente.
Appel à un changement radical
Alors que les solutions proposées par les gouvernements restent « insuffisantes » selon le syndicat, la CR appelle à un changement radical, prônant une régulation des productions et des prix plus justes, rémunérateurs. Elle rejette fermement un modèle agro-industriel tourné vers l’export, qu’elle juge inadapté aux réalités des exploitations françaises. Pour la CR, « l’indépendance agricole » est la clé pour une agriculture durable, qui permette aux agriculteurs de « vivre dignement de leur métier et de retrouver leur liberté ».
Fort de constat, la Coordination Rurale « invite les agriculteurs à répondre à un référendum », allusion aux prochaines élections Chambre d’agriculture de janvier 2025.
D. Le Du