Paul Dilasser a étudié, lors de son alternance au sein d’Eureden, les différentes stratégies d’élevage de la génisse afin d’identifier les meilleures pratiques. La maîtrise de l’âge au vêlage est un des leviers pour améliorer la rentabilité de l’atelier lait. La période improductive coûte, il est donc indispensable de l’optimiser. Un âge au vêlage proche de 24 mois doit être un objectif. Pour rappel, en Bretagne, la moyenne de l’âge au vêlage est à plus de 28 mois. Il y a donc des pistes d’amélioration.
Étudier les pratiques des éleveurs Bretons
Une étude comparative entre deux groupes d’éleveurs (vêlage < et > à 25 mois) a révélé l’importance des six premiers mois de vie des génisses pour la suite de leurs carrières. La méthode de distribution du colostrum, le choix des plans lactés ou la qualité du logement sont autant de facteurs qui jouent un rôle crucial. L’enquête a également révélé que la distribution d’aliments solides et d’eau dès la première semaine favorise les performances de croissance. Et ainsi d’atteindre plus facilement l’objectif d’un âge au vêlage proche de 24 mois.
Optimiser l’élevage et le coût de la génisse
Joël Queguiner, éleveur, a expliqué ses pratiques concernant l’élevage de la génisse sur son exploitation. Il sonde les veaux avec 4 litres de colostrum dès que possible, ce qui améliore leur immunité. Un plan mixte contenant un aliment allaitement riche en protéines (Breiz Perf) est distribué aux veaux durant 9 semaines. « L’ingestion d’aliments solides Croustivo puis Génixo Miss, dès les premiers jours est cruciale pour assurer une croissance optimale » explique-t-il. Son objectif est d’atteindre un poids de 200 kg à 6 mois et un âge de vêlage inférieur à 24 mois. Pierre Clément, vétérinaire Eureden, a rappelé l’importance du colostrum : riche en anticorps, antioxydants, énergie et hormones. La bonne qualité du transfert immunitaire réduit la mortalité (-4 % à 60 jours) et améliore la production laitière sur les futures lactations, pour cela il faut parfaitement alimenter les vaches taries. Eureden propose un programme alimentaire adapté aux besoins spécifiques des vaches taries. Avec le Périxo Prépa, les essais montrent une production de +2,1 kg en moyenne (Essai Eureden).
L’équipe nutrition bovine Eureden est convaincue que ces réunions à thème où se mêlent échange et partage d’expériences sont indispensables. D’autres journées techniques de ce type seront proposées dans les mois à venir.
Marine Rozec / Eureden