La campagne 2023/2024 des producteurs de plants de pomme de terre s’est déroulée « dans un contexte de baisse des surfaces à l’échelle nationale de – 12 %. Les rendements ont été moindres, si bien que la demande export était soutenue : les marchés ont absorbé les volumes, même les dessus de plants sont partis », résume Jean-Yves Abgrall, directeur de Bretagne Plants. Notre région, avec 183 000 t de certifiées sur la campagne 2023/2024, a exporté presque 117 000 t de sa production, soit 1 500 t de plus que l’année précédente, « ce qui a permis aux collecteurs de revaloriser les plants pour les producteurs, ce qui compense les augmentations de charges, c’est un bon signal », salue le responsable. Pour les plantations du printemps dernier, habituellement réalisées dans les derniers jours de mars, un décalage vers la mi-avril a été pratiquée. « Les plantations, à cause des excès d’eau, se sont étalées sur 2 mois ». La pluie et le vent ont diminué la présence des pucerons mais ont favorisé de fortes pressions en mildiou. « Une partie des plants a été mise en terre en juin, les défanages ont été compliqués, la récolte est ralentie. Nous n’avons pas encore d’idée de la date de fin de récolte. Ce retard est commun à toute l’Europe, aussi bien en plants qu’en pomme de terre de consommation ». Cette année, il a été planté 6 695 ha pour production de plants en Bretagne, soit 4,6 % de plus que l’an passé. La France suit la même tendance avec + 4,7 %. Toujours plus de pomme de terre à frite Le trio de tête pour les destinations des plants bretons se compose de la Tunisie, de l’Égypte et du Sénégal. À noter que les besoins ont été plus forts au…
La production de plants s’étend
Les surfaces dédiées à la production de plants de pomme de terre ont progressé cette année en Bretagne. La demande est toujours forte pour ces semences, l’appétit des industriels pour produire des frites est grandissant.