Les dindes veulent monter en gamme

À Plouvien (29), Xavier et Lionel Rivoal élèvent des dindes dans 4 bâtiments de 1 500 m2. L’un d’entre eux vient d’être équipé d’un préau pour offrir plus de confort aux animaux.

21291.hr - Illustration Les dindes veulent monter en gamme
Éric Humphry, président du groupement volailles de chair d’Eureden (à gauche), avec Xavier et Lionel Rivoal.

« L’installation d’un préau est le résultat d’une réflexion qui a débuté en 2022 », indiquent les éleveurs qui ont visité des équipements de ce type en France et en Autriche. « Nous pensons que c’est un modèle d’élevage qui correspond aux attentes de la société, notamment en matière de bien-être animal, mais il améliore aussi notre confort de travail avec des densités moindres et une meilleure luminosité dans les bâtiments ». La construction a démarré en septembre 2023 ; le premier lot investira les lieux début septembre.

Accès 24 h/24

Le préau, de 600 m2, accroît l’espace de vie de 40 % car le nombre de dindes élevées n’augmente pas. « À leur arrivée, elles sont confinées dans le bâtiment et dès qu’elles sont suffisamment remplumées, elles ont un accès libre, 24 h/24, au préau ». Cinq portes permettent aux dindes d’y accéder. Un rideau amovible et automatisé, en façade, permet d’ouvrir ou de fermer, selon la météo. Un filet anti oiseaux est également installé sur toute la longueur du bâtiment. Éric Humphry, président du groupement volailles de chair d’Eureden, est l’un des premiers à avoir installé un préau sur un poulailler : « J’en suis à mon 14e lot ; il n’y a jamais eu de surcharge dans cet espace. Les animaux régulent leurs sorties eux-mêmes ». L’eau et l’aliment sont, comme auparavant, distribués dans le bâtiment. Les résultats zootechniques n’ont pas évolué. « Il n’y a pas de différence d’indice de consommation significative ». Le temps de travail est plus élevé après chaque lot, compte tenu de la surface de curage et de nettoyage (litière accumulée) plus importante.

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280 €/m2

L’investissement, pour le préau, est de 168 000 €. En parallèle, l’isolation du bâtiment a été refaite. Les éleveurs ont bénéficié d’une aide directe de la coopérative. Leur contrat prévoit aussi une revalorisation de 30 % de la marge, par rapport au standard (engagement de 7 ans). Les éleveurs réfléchissent déjà à l’aménagement d’un second préau sur un autre poulailler. L’élevage est, par ailleurs, équipé d’une plate-forme de compostage et d’une chaudière bois, approvisionnée localement en plaquettes forestières, qui couvre les besoins en chauffage.

Bernard Laurent

Un objectif de 60 poulaillers équipés de préaux

Dès 2017, le groupement de producteurs de volailles de chair d’Eureden a souhaité développer la construction de préaux pour répondre aux demandes des éleveurs et des clients. Un travail a été effectué avec l’association Welfarm pour définir des caractéristiques techniques permettant de répondre aux cahiers des charges existants : Better level 1 ou Côté jardin. En 2022, un contrat a été signé avec un client (Plukon) pour le marché hollandais. En 2023, le groupe LDC s’est engagé pour répondre aux attentes de ses clients. L’objectif est d’atteindre 60 bâtiments en 2026, en Bretagne. 40 sont déjà réalisés ou en cours de finalisation


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