Attelée à un décompacteur porté, la machine évolue seule dans le champ en tirant des lignes droites parfaites. « C’est un robot multitâche », explique Damien Cousin, responsable de TecMat. « À l’exception du transport, il est capable de faire la même chose qu’un tracteur classique dans la limite de la capacité de son relevage arrière de 8 tonnes. » Cependant, l’utilisation d’outils qui n’ont pas besoin d’être surveillés et qui ne risquent pas de se bloquer est recommandée. « Il faut également qu’ils soient équipés de sécurités non-stop hydrauliques pour éviter tout risque de casse », ajoute l’équipe de spécialistes.
Selon les options, le robot coûte entre 300 et 400 000 euros. D’après le constructeur, il lui faudrait travailler 700 ha/an pour rentabiliser l’investissement. Un éleveur de Janzé (35) présent à la démonstration, s’est exprimé. « Si je devais investir, je lui ferais faire les tâches basiques et sans grande plus-value, comme le déchaumage ou la fauche. Cependant, mon exploitation de 100 ha est trop juste pour l’amortir. L’idéal serait alors d’investir avec un voisin. Des outils de plus faible largeur pourraient également y être attelés pour maximiser son utilisation ».
Avant toute mise en route dans un champ, il est indispensable d’arpenter la parcelle à pied à l’aide d’une canne GPS. « Ce prérequis doit être effectué même si l’on a déjà les détourages RTK dans la console de son tracteur », souligne Damien Cousin. « La précision sera bien plus importante avec la canne. » L’opérateur doit ensuite définir les fourrières et éventuels obstacles sur l’interface web avant de donner au robot un point de départ et d’arrivée. La machine proposera alors d’elle-même un itinéraire qui pourra par la suite être modifié, si besoin, par l’utilisateur.
Alexis Jamet