Souvent plébiscité par les méthaniseurs, le seigle laisse peu à peu sa place à d’autres espèces. L’orge hybride fait partie de ces plantes capables de produire une grande biomasse tout en ayant un pouvoir méthanogène fort, « même supérieur quand on se fie aux 250 analyses réalisées sur les 4 dernières campagnes », souligne Sébastien Pichard, expert technique national en semences de céréales chez Syngenta. Le seigle, même s’il garde de très bonnes caractéristiques, « a tendance à verser plus facilement, ce qui ralentit les chantiers de récolte. Aussi et par sa constitution plus rigide, il peut faire consommer plus de carburant et ralentir les cadences sur les ensileuses : quand on ensile un seigle à 3,5 km/h, on peut monter à 7-8 km/h avec une orge hybride, pour un rendement en biomasse équivalent à supérieur. Enfin, l’ensilage d’orge hybride donne des brins plus courts et réguliers, qui se dégraderont plus rapidement dans le méthaniseur ». Dans les campagnes, on entend également que le seigle serait plus appétent pour les limaces, mais aucun essai n’a encore été mené sur ce sujet. Le sol est libéré rapidement pour implanter la culture suivante Flexibilité des débouchés Les orges hybrides à la gamme du semencier sont toutes des escourgeons : elles possèdent 6 rangs. Aussi, elles peuvent se récolter en grains et la paille peut être récoltée quand les stocks de Cive sont suffisants, à l’image d’un maïs ensilage qui peut être moissonné quand les silos sont pleins. Le caractère hybride rend plus productive et régulière la céréale, de l’ordre de 2 à 5 t de plus de biomasse produite à l’hectare que sa cousine lignée. Une fois la culture ensilée, le sol « est libéré rapidement, on peut facilement implanter une autre culture derrière : le sol est frais, il n’y a…
L’orge hybride, espèce méthanogène
Grâce à sa production de biomasse importante et surtout sa flexibilité de récolte, l’orge hybride est une solution envisagée par les méthaniseurs pour alimenter leurs unités de production de gaz.