Frédéric JanGérant d’une ETA à Pluneret (56)Il faut prendre les devantsNous avons ensilé 10 ha sur la commune de Plouharnel (56) pour répondre à une rupture de fourrage d’un éleveur. Le maïs était à maturité, entre 32 et 34 % de MS, mais c’est une culture qui avait été semée au 20 avril, chose exceptionnelle cette année. Les chantiers vont être plus tard, les sols sont restés humides, les maïs sont verts : il faut prendre les devants, nous sommes équipés de chenille sur certaines ensileuses, nous envisageons d’en renouveler d’autres. C’est une situation particulière, on espère que le beau temps perdure pour que les cultures mûrissent et que les terres portent.Entre des cultures semées au 15 mai et celles mises en terre à la mi-juin, la différence est forcément énorme. Les maïs bretons sont très hétérogènes, mais affichent sur l’ensemble du territoire un écart de date de floraison de 10 à 15 jours par rapport à une année dite normale. « Des maïs d’indice 280 à 300, semés au début du mois de juin, ont des taux de matière sèche de 21 %, les grains sont encore en lait », décrivait Denis Anger, de chez Pioneer, fin de semaine dernière. « On ne rattrape pas le retard. Tous les 3 jours, les ensilages prennent 1 point de MS. On est loin des conditions de l’année dernière, ou les cultures avançaient de 0,7 à 0,8 point en une journée. » Malgré tout, les grains continuent à s’approcher de la maturité, « il faut encore plus cette année aller voir ses parcelles. Il peut y avoir de grosses différences, il faudra gérer les chantiers pour ne pas avoir de maïs qui coulent du silo. » Un fourrage plus riche en eau est aussi plus difficile à stabiliser ; l’utilisation d’un inoculant…
Maïs : Tout le monde attend la maturité des cultures
Avec 15 jours à 1 mois de décalage par rapport à une année normale, les chantiers d’ensilage n’ont pas encore démarré.