Les aléas climatiques impactent les éleveurs laitiers. Certains réfléchissent en groupe aux leviers d’adaptation, dans le cadre du programme Ferm’Adapt notamment. C’est le cas de Romain Perron, associé avec son oncle dans la SCEA de l’Ellé qui fait partie d’un groupe lait Res’Agri du Pays du Roi Morvan travaillant sur cette thématique. Au niveau de l’exploitation, des projections ont été réalisées grâce à l’outil ClimAléas-Diag qui permet un bilan fourrager et un diagnostic de vulnérabilité. Il n’y a pas de réponse type « Face au changement climatique, il n’y a pas de réponse type. Il est essentiel de mener une réflexion individuelle », souligne Romain Perron. Sur leur cheptel laitier, les éleveurs recherchent l’autonomie. « Les VL ont une production linéaire sur l’année mais les parts de maïs ensilage et d’herbe ingérés varient. Nous consacrons 20 ares/VL pour le pâturage. Quand il devient insuffisant, le stock prend le relais », a détaillé Romain Perron lors d’une conférence au Salon de l’herbe et des fourrages. « Les génisses de moins d’un an sortent de 10 mois jusqu’à l’IA qui a lieu en bâtiment pour faciliter la surveillance. Une fois confirmées pleines, elles retournent au pâturage. » Agathe Sergy de la Chambre d’agriculture Brendan Godoc de l’Idele Davantage de stocks à prévoir Sur sa zone pédoclimatique, un scénario « printemps peu poussant + été sec » se traduit par une production d’herbe en chute de 31 %. Pour l’exploitation, le déficit en fourrages serait de 236 t MS, soit 20 % des besoins. Des stocks sont donc à constituer en conséquence. « Nous avons déjà mis en place des leviers d’adaptation », souligne l’éleveur. « Les surfaces prévues en maïs grain peuvent être intégrées dans les stocks de maïs ensilage à la récolte pour compenser une baisse de rendement. Au printemps et…
Réflexion en cours sur l’adaptation au climat
Sur la SCEA de l’Ellé, l’impact d’années climatiques extrêmes a été évalué. Des leviers sont d’ores et déjà mis en place pour s’adapter, d’autres sont envisagés pour demain.