« Depuis octobre 2023, la météo est très capricieuse. Tout le monde a eu de l’eau », démarre Marine Futsch, responsable technique Fourrages chez Innoval. Au printemps, les fenêtres d’intervention ont été très courtes. « Il fallait tout faire en même temps : sortir les effluents, travailler les sols, semer les maïs, récolter de l’herbe… » À l’arrivée, il y a eu « deux vagues » de semis en Bretagne, début mai (« 40 à 50 % des surfaces ») et fin mai – début juin. « Des zones séchantes et précoces comme Muzillac (56) ou Bain-de-Bretagne (35) ont été bien arrosées et n’ont pas tout implanté sur le premier créneau. En conséquence, les dates d’ensilage sont retardées. Alors qu’en Côtes d’Armor, certains secteurs ont réussi à tout semer au 8 mai. C’est un peu le monde à l’envers. »Entre des dates de semis hétérogènes et une saison fraîche et humide qui se poursuit par un septembre assez frais, les éleveurs manquent de repères. « L’affluence aux premières Rencontres matière sèche le démontre. La récolte sera tardive, mais tous cherchent à avoir des précisions grâce aux analyses. » Par rapport à l’année 2023 marquée par les chaleurs de septembre – octobre, les ensilages sont attendus 12 à 30 jours plus tard selon les zones. Les résultats des Rencontres parlent d’une récolte autour du 28 septembre (à comparer au 6 septembre l’année dernière) à Guipry-Messac (35) et à Monfort-sur-Meu (35), du 2 octobre à Fougères (35), du 3 octobre à Caulnes (22)… « Pour une partie du Finistère, les ensilages se feront la 2e quinzaine d’octobre. » Toma Dagorn…
Une année à la météo contrariée : Les ensilages se font attendre