Alors que deux abattoirs, Quintin Viandes et AIM à Antrain, ont fermé récemment, la question de la disponibilité des outils d’abattage et de transformation pour les filières de proximité se pose. Actuellement, la Chambre d’agriculture propose à tous les éleveurs bretons de répondre à une enquête en ligne, pour mieux connaître leurs pratiques et leurs besoins en circuits courts. Dans un contexte incertain, « c’est important pour les éleveurs de s’exprimer sur ces thématiques », souligne Michel Le Derf qui a répondu à l’enquête. Installé à Baden (56) sur 80 ha, il détient un cheptel de 200 brebis, avec trois périodes d’agnelage, et gère aussi un atelier allaitant basé sur 35 vaches limousines (réalisant l’engraissement des femelles uniquement). Les 3/4 des agneaux en vente directe Depuis près de 5 ans, il commercialise plus des 3/4 de ses agneaux (320 par an) en circuit court à une grande surface de sa commune, entre mi-mars et mi-décembre. « En parallèle, il vend également entre 20 et 30 agneaux par an en direct, sous forme de colis correspondant chacun à une moitié de carcasse. Les brebis de réforme sont écoulées localement », précise Michel Le Derf. Tous ces animaux sont emmenés par l’éleveur à l’abattoir de Rostrenen. Les autres agneaux sont vendus à un négociant et sont orientés vers l’abattoir de Thouars dans les Deux-Sèvres. Tous les éleveurs bretons concernés Environ deux bovins par an sont également commercialisés en vente directe. « Les carcasses sont transformées par Terre des Délices, boucherie – charcuterie située à Bohal. Je propose des caissettes contenant chacune 1/16 de la viande d’un animal. » Croiser les données des éleveurs et outils de transformation « L’objectif de l’enquête est d’identifier les habitudes des éleveurs concernant l’abattage et la transformation, pour la commercialisation en vente directe aux particuliers ou professionnels,…
« Cerner les besoins de transformation en viande »
Michel Le Derf utilise différents outils d’abattage et de transformation pour ses ovins et bovins en circuits courts. Il a participé à une enquête lancée par la Chambre d’agriculture de Bretagne sur cette thématique.