Des agriculteurs investissent dans le paulownia

Faisant parler de lui, le paulownia intéresse des agriculteurs qui investissent sur certaines de leurs parcelles. Les débouchés de cette essence à forte croissance sont à consolider.

Les participants entre les rangs de paulownia - Illustration Des agriculteurs investissent  dans le paulownia
Le 8 octobre, lors de la visite d’une parcelle 
à Cuguen, plantée fin avril dernier. | © Agnès Cussonneau - Paysan Breton

À Cuguen (35), les plants de 30 cm environ plantés fin avril dépassent désormais les 2 mètres. La croissance du paulownia est spectaculaire. « Dans 7 ans, la parcelle pourra être récoltée », explique l’agriculteur retraité, propriétaire des terres. Il s’est associé avec une autre personne pour investir dans la culture de paulownia, créant une société. 7 ha ont été plantés. Le paulownia repousse 5 fois dans sa vie, récolté tous les 7 ans. « C’est aussi un investissement pour les générations futures. »Une bonne préparation de solAvec 600 arbres/ha, l’investissement est d’environ 3 700 €/ha pour les plants. « Ce sont des hybrides adaptés au climat européen, non invasifs », a précisé Stéphane Tison, fondateur de l’entreprise sarthoise AB paulownia qui a organisé plusieurs visites de parcelles dans l’Ouest récemment. Il recommande l’utilisation de bâches (2 000 €/ha) limitant notamment le temps de débroussaillage.L’entreprise propose des contrats de rachat du bois, non obligatoires, à hauteur de 150 €/m3 actuellement, ce qui peut générer un chiffre d’affaires compris entre 60 000 et 80 000 € (qui sera imposé). Léger, résistant, peu souple, stable, le bois de paulownia est surtout utilisé comme matériau de construction pouvant servir à réaliser des bardages, lambris, panneaux lamellés-collés… En revanche, il ne conviendra pas pour des charpentes, pas non plus comme bois énergie car il se consume lentement.Captation de CO2L’arbre est un atout en matière de captation du carbone, « absorbant en moyenne 40 t de CO2/ha/an. » Lors de très fortes tempêtes, « il peut casser comme d’autres arbres mais au moins on peut le recouper et il repousse », note Stéphane Tison.« Les plantations peuvent être réalisées au printemps ou en automne. La préparation du sol est très importante car le système racinaire du paulownia est très fin. Du trèfle nain peut-être semé…

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