Les essais historiques Arvalis et les observations sur le terrain chaque année mettent en avant de manière unanime l’augmentation de la pression en graminée lorsque l’on précocifie les semis. Une action qui impose en plus un programme double passage d’herbicides (prélevée puis post-levée 1-2 feuilles) à l’automne contre un passage en situations d’infestation moyenne à faible et un risque de perte de rendement en raison de la nuisibilité du ray-grass.
Le graphique ci-contre illustre l’augmentation de la pression ray-grass lorsque l’on sème plus tôt les céréales. « Semer 20 jours plus tôt double à triple la pression ray-grass qui sera à gérer par le programme chimique. Sur les parcelles à risque ray-grass, il faut décaler la date de semis de 10 à 20 jours », conseille Benjamin Collin, ingénieur régional Arvalis. Car semer à des dates de semis classique ne suffit pas à limiter la pression ray-grass sur des parcelles ayant subi des fortes infestations les années précédentes avec un stock semencier bien présent. « Autrement dit, dans les parcelles à fortes infestations ray-grass, ne pas semer avant le 10 novembre. »
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Sur la majorité des 20 dernières années (dont l’automne 2023), on avait au moins 1 à 2 journées pour semer des céréales en bonnes conditions après le 10 novembre. D’un point de vue organisation du chantier de semis sur des exploitations avec une surface importante à semer : privilégiez les semis de fin octobre-début novembre aux parcelles avec une infestation faible à moyenne en ray-grass ; Semer les parcelles les plus problématiques en ray-grass après le 10 novembre.
Peu d’impact sur le potentiel de rendement
La Bretagne est moins exposée aux gels hivernaux ou les échaudages de fin de cycle au contraire d’autres régions. Le décalage de la date de semis de fin octobre à mi-novembre impacte peu le potentiel de rendement.Les essais historiques bretons montrent un potentiel de rendement peu impacté par des décalages de dates de semis en adaptant en conséquence les densités de semis.