Le nom de lieudit constitue déjà un bon indice de la présence d’arbres : Le Quillio, bois en breton. Des bois, il y en a en fait 130 ha sur ce domaine bannalecois, propriété de la famille depuis 16 générations. « Nous avons des mélanges d’essences locales, chênes et châtaigniers, mais aussi des résineux », précise Hélène Beau de Kerguen qui, le 11 octobre, faisait visiter sa toute nouvelle chênaie aux adhérents de la coopérative forestière Alliance Forêts Bois.Bonne préparation du terrainCette plantation de 6 ha a été réalisée l’hiver dernier. « Il s’agit de chênes sessiles et de châtaigniers », précise la propriétaire qui a opté pour cette première espèce notamment en lien avec le changement climatique. « Nous souhaitons faire une placette d’expérimentation », dit-elle en désignant une parcelle contiguë où sera entre autres planté du cèdre de l’Atlas cet hiver. L’aspect agronomique a également joué en faveur du chêne : « Il s’agit d’une terre profonde, chaude, avec une bonne ressource hydrique ».Après la coupe rase de la parcelle arrivée à maturité, le passage d’un broyeur lourd, puis d’un combiné avec chasse-copeaux sur la ligne de plantation a permis de faire place nette. Un passage de sous-soleuse a permis notamment de décompacter le sol sous le rang. Enfin, un petit billonnage de la ligne de plantation a parfait la préparation du terrain avant la plantation. « La densité est de 1 500 chênes par hectare », détaille Étienne de la Brosse, chargé de sylviculture à Alliance Forêts Bois. « Pour le coût d’implantation, avec travaux préalables, il faut compter de 3 500 € à 6 000 €/ha, sans protections », cite-t-il à titre indicatif.Label bas carboneLa plantation a été éligible aux aides relatives au Plan de relance. Une autre parcelle à proximité, touchée par la tempête, a…
« La forêt est une ressource d’avenir »
À Bannalec, la famille Beau a reboisé 20 ha depuis deux ans pour un total de 36 000 arbres. Exploitation raisonnée et renouvellement des plantations sont au cœur de cette activité économique à part entière.