L’accaparement des terres révolte les légumiers

Dans la zone légumière, des agriculteurs de la FDSEA et JA 35 ont alerté sur un « accaparement de terres par le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine ».

Les producteurs sur une parcelle de choux-fleurs de St-Jouan-des-Guérets - Illustration L’accaparement  des terres révolte  les légumiers
Les producteurs de la FDSEA et JA 35 se sont mobilisés sur une parcelle de St-Jouan-des-Guérets. | © Paysan Breton

« Le Conseil départemental fait part dans les médias de soucis financiers. Malgré cela, il veut acquérir une quinzaine d’hectares à Saint-Jouan-des-Guérets, dans la zone légumière. Des terres de très bonne valeur agronomique pourraient disparaître de l’agriculture », s’est fâché Cédric Henry, président de la FDSEA 35, lors d’une mobilisation d’une dizaine d’agriculteurs, le 22 octobre, près des parcelles concernées. Elles sont déjà sous contrainte environnementale, classées en espaces naturels sensibles (ENS). « Le Conseil départemental peut exercer son droit de préemption sur les ENS. Mais en plus, il propose des prix 40 % supérieurs à la moyenne du secteur. Dans ce cas, la Safer ne peut pas jouer son rôle de modérateur du prix des terres agricoles. Nous demandons qu’elle puisse le faire. » Une aberration économique et sociale « Nous sommes révoltés » « C’est incohérent. Cette vente va faire monter le prix moyen du secteur, obligeant les agriculteurs à acheter demain plus cher. De plus, le Conseil départemental va dépenser plus alors qu’il n’y a pas de concurrence sur l’achat », précisent les agriculteurs. « Nous nous demandons s’ils veulent encore des producteurs de légumes. Depuis le début des années 2000, ils récupèrent des terres, qui sont bien souvent sorties de l’agriculture quand les producteurs partent en retraite », déclare Joseph Hubert, président local de la FDSEA. « Nous sommes dans une zone propice à la production de légumes d’hiver, non gélive, qui est déjà grignotée par l’urbanisation. Nous souhaitons que notre activité soit pérenne », complète Richard Fontaine, légumier. Ce dernier ajoute : « Des projets de transmission sont en cours. Il y a un regain d’intérêt pour notre métier. » Autre problème mis en exergue, celui des dégâts sur les cultures. « Beaucoup d’espaces naturels servent de dortoirs aux sangliers, ragondins et lapins, déjà très…

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