L’étude démarrée en 2015 à la station de Trévarez sur le troupeau laitier conduit en agriculture biologique conforte l’idée que dégager plus de revenu est possible en croisant les races. Au début de ce projet, un troupeau 100 % Prim’Holstein, parfois peu adapté à l’AB. Sur la ferme expérimentale, des contraintes, comme « 2 périodes de vêlage, un système très pâturant avec une recherche d’autonomie, des rations hivernales pas toujours équilibrée », liste Guylaine Trou, chargée d’études et de conseil à la Chambre d’agriculture. Trévarez s’est tourné vers le croisement 3 voies, pour gagner en taux protéique, réduire le maigrissement en hiver, améliorer la fertilité et la santé des mamelles. Dans le choix des races de croisement, « nous avons gardé de la Prim’Holstein, race initiale, pour son niveau de production. La Normande apporte du format et de la muscularité, la Jersiaise des taux, de bonnes pattes et de la précocité, car l’objectif est d’avoir un âge au 1er vêlage de 24 mois ». 2 chemins différents La moitié du troupeau a été inséminé lors du 1er croisement en Normande, l’autre en Jersiaise. Les vaches inséminées en Normande présentaient un niveau de production plus faible ; celle en Jersiaise des taux plus bas. « C’est un travail de longue haleine, les améliorations n’arrivent pas tout de suite, il faut être patient. En 2018, le troupeau était composé de 20 % de F1 ». Pour accélérer l’étude, un taux de renouvellement haut, de 40 %, a été adopté. Un des objectifs : un âge au 1er vêlage de 24 mois Le choix des taureaux n’est pas simple, il faut jongler « avec 3 catalogues, qui ont des index parfois différents ». 5 à 6 taureaux ont été sélectionnés, car répondant aux objectifs de production laitière, avec des index fonctionnels positifs et…
Moins de lait mais plus de revenu
Sur le troupeau laitier bio de la station de Trévarez, le croisement 3 voies a démarré dès 2015. Un premier bilan de cette conduite a été présenté à des étudiants, lors de la journée Université d’automne.