« Notre essai avait pour objectif de réduire l’affouragement et la consommation de concentré azoté en période estivale grâce au pâturage de prairies riches en légumineuses », a retracé Flore Lepeltier de la ferme expérimentale de La Blanche Maison lors des Biennales F@rm XP en début d’année à Rennes. Deux lots de 10 génisses et bœufs, âgés de 13 mois en moyenne, étaient concernés par l’expérimentation. Ils étaient conduits en pâturage tournant sur 1,8 ha pour chacun des lots, durant les trois mois estivaux. Un des lots était placé sur une prairie naturelle (PN) et l’autre sur une prairie multi-espèces (PME) constituée de RGA (dose au semis de 10 kg par hectare), fétuque élevée (5 kg/ha), trois trèfles blancs en mélange (5 kg/ha), du trèfle hybride (4 kg/ha) et du trèfle violet (2 kg/ha). Résultats sur 2022, un été sec Les deux groupes n’étaient pas complémentés mais disposaient de foin à volonté. « En 2022, avec une période estivale séchante, la PME a généré un allongement de la période de pâturage de 21 jours, ce qui a permis d’économiser 1 tonne de MS de fourrage conservé, et 0,8 tonne de concentré pour 10 génisses et bœufs. » Meilleures croissances Les performances de croissance ont été meilleures pour le lot sur PME qui a affiché un GMQ moyen de 740 g contre 600 g sur la prairie naturelle. La PME a montré cette année-là une teneur en MAT comprise entre 16 et 24 % (contre 14 – 23 % sur la PN), en UFL de 1,01 (contre 1,05) et une quantité d’herbe valorisée supérieure : 8,4 kg MS/animal/jour contre 6,7 sur PN. Agnès Cussonneau…
Réduire l’affouragement estival
Un essai sur prairies riches en légumineuses a été réalisé sur la ferme expérimentale de La Blanche Maison (50) et a permis d’économiser 1 t MS de fourrage conservé et 0,8 t de concentré.