L’évolution des formes d’organisation du travail pose la question du renouvellement des exploitants agricoles en de nouveaux termes. Réalisé à partir du recensement de 2020, un travail du CNRS et de l’Université de Caen Normandie apporte un éclairage nouveau sur la question, notamment géographique. Avec l’essor des sociétés, s’installer dans de telles structures pose deux types de difficultés. L’une est liée au coût d’entrée, plus important. La gestion des ressources humaines est aussi une source de difficultés bien connue, et diversifiées. D’abord entre associés. Mais également en matière de salariat. Entre 2010 et 2020, le recours à une main-d’œuvre salariée extérieure à la famille s’est accru de 10 %, rappelle l’étude, avec un appel plus important aussi à la sous-traitance. D’un recensement à l’autre, les fermes qui externalisent tout ou partie du travail agricole sont 53 % plus nombreuses, d’après les statistiques du ministère.34 % d’exploitants seuls parmi les 52 à 62 ansLes auteurs soulignent que tous les types d’organisations ne sont pas égaux devant la transmission. Ceux travaillant seuls à temps complet forment le profil « le plus vulnérable du point de vue des perspectives de renouvellement ». Dans la tranche d’âge des 52 à 62 ans, ils sont 34 % seuls à temps complet sur leur ferme en 2020. « De moins en moins de jeunes recherchent la reprise individuelle d’une exploitation, l’organisation du travail y étant plus contraignante en comparaison des structures sociétaires », affirme l’auteur. Un autre grand bloc est constitué par les sociétés familiales « en forte expansion depuis trois décennies ». Regroupant 21 % des exploitants et co-exploitants âgés de 52-62 ans, elles font face à d’autres défis : l’intégration de nouveaux associés ou l’embauche de salariés. AgrapresseRecours au salariat facilitéComparées aux autres régions, la Bretagne, les Pays de la Loire et une partie…
Renouvellement des générations : L’importance des formes d’organisation du travail
Une étude du CNRS et de l’université de Caen Normandie, apporte un éclairage nouveau sur les perspectives de renouvellement agricole selon les formes d’organisation du travail.