Retenir l’eau pour sécuriser les cultures

Une table ronde s’est tenue au Caté de Saint-Pol-de-Léon, sur le sujet des besoins en eau des cultures spécialisées. Tous les intervenants s’accordent sur le fait qu’il faut stocker l’eau en période pluvieuse pour l’utiliser dans les moments plus secs.

Les intervenants lors de la journée irrigation au Caté - Illustration Retenir l’eau pour sécuriser les cultures
« Même si les débits baissent, on ne peut pas couper l'eau du robinet », selon Guy Pennec, second en partant de la droite. | © Paysan Breton FP

Entre les années de sécheresse et celles très arrosées, la gestion de l’eau pour les cultures devient « compliquée. En cas de situation sèche, la première réaction des producteurs est de ne pas semer et de changer leur assolement. La conséquence pour les OP est d’avoir moins de volume de production et pour les parcelles tout de même ensemencées, des soucis de qualité avec des fils dans les haricots, des pois trop durs », précise Bruno d’Hautefeuille, président de l’Uopli, lors d’une journée organisée par le syndicat Breizh Irrigation, au Caté de Saint-Pol-de-Léon. Aussi, par temps sec, « la fin de cycle se resserre : les temps de récolte se raccourcissent, on peut être en incapacité de tout récolter. Heureusement que l’on peut stocker de l’eau pour l’utiliser à bon escient ; tous les moyens sont bons pour retenir cette eau avant qu’elle ne parte à la mer. Si nous n’avons pas de volumes sécurisés, les usines ne seront pas performantes économiquement. Si nous ne sommes plus en capacité de produire, les surfaces vont partir. C’est l’inverse de ce que l’on souhaite ». Il faut stocker en conciliant les usages Des pertes de 20 à 80 % En prenant en exemple l’année 2022, Mickael Moal, président du pôle horticole de la Sica Kerisnel, rappelle que sans eau « les pertes de rendement vont de 20 à 80 %, comme ce fut le cas en brocoli, en salade mais aussi en horticulture. L’arrêté sécheresse décidé sans concertation avec le milieu agricole et donc l’arrêt de l’irrigation sonnait la fin de nos entreprises. Heureusement, les choses ont évolué », se rassure le responsable, au sujet des dérogations délivrées. « Après la gestion de la qualité de l’eau, nous sommes dans la gestion de sa quantité », résume Stéphane Gouin, enseignant chercheur à…

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