Dossier technique

Un quai pour gagner du temps lors du chargement des poulettes

L’investissement dans la construction d’un quai permet aux éleveurs de charger 2 camions en même temps lors du départ des poulettes, à la clé 45 minutes de main-d’œuvre économisées sur un poulailler.

Quai d'embarquement d'un poulailler - Illustration Un quai pour gagner du temps lors du chargement des poulettes
La création du quai permet d’accéder facilement au poulailler et offre maintenant la possibilité de charger simultanément 2 camions lors du départ des poulettes.

David et Sabrina Le Navéaux sont installés sur la commune de Plouguenast avec 3 200 m2 de poulaillers en 2 bâtiments spécialisés dans l’élevage de poulettes en volières. « Sur l’élevage, notre plus gros poste de charge est le personnel en prestation de service. Lors du chargement des poulettes pour le transfert vers des élevages de pondeuses il nous fallait 18 personnes », indique David Le Navéaux. Pour les départs, les chauffeurs des camions de transport des animaux déchargent les containers à roulettes sur la dalle béton en bout de poulailler à l’aide du haillon. Il faut 3 camions pour vider totalement le plus petit poulailler. Quand le deuxième camion arrivait il devait attendre que le premier soit totalement chargé pour pouvoir se mettre en place et commencer à décharger ses chariots vides et permettre à l’équipe de ramasseurs de commencer à les charger en poulettes. « Dans cette configuration les chauffeurs et les ramasseurs attendaient entre 15 et 30 minutes entre chaque camion et nous éleveurs payons ce temps d’attente pour le personnel de ramassage. »

Gain de temps et amélioration des conditions de travail

David Le Navéaux à étudié la faisabilité de construction d’un quai sur son élevage pour solutionner sa problématique de chargement des camions. « Avec le quai, nous pouvons charger les poulettes des 2 côtés du poulailler. Nous prenons entre 24 et 28 personnes qui sont divisées en 2 équipes pour pouvoir charger les 2 premiers camions en simultané. Un camion se met à quai et l’autre sur la dalle de l’autre bout du poulailler. Chaque équipe se trouve de son côté du bâtiment ce qui réduit le déplacement des poulettes qui n’ont pas besoin d’être envoyées sur un seul pignon. Il n’y a plus de temps d’attente pour les chauffeurs, lorsque les deux premiers camions sont chargés nous effectuons une pause pour se restaurer et pendant ce temps le troisième camion a le temps de se mettre en place tranquillement. Ensuite, tout le monde charge le dernier camion, une partie du personnel met en caisses et les autres déperchent les poulettes de la volière et les regroupent pour faciliter le travail », décrit l’aviculteur. Il estime gagner 45 minutes grâce au quai pour un poulailler de 1 350 m2 soit autour de 31 500 poulettes à charger.

Le quai sert aussi pour l’arrivée des poussins

Le poulailler est aujourd’hui séparé avec une cloison mobile dans la largeur pour permettre de faire 2 lots de poulettes différents. « Comme nous pouvons charger des 2 côtés cela permet de s’adapter au planning et de pouvoir faire partir un lot indépendamment de l’autre. » Le quai est aussi utilisé lors de l’arrivée des poussins. Le camion se met à quai et les chariots sont envoyés directement au chaud dans le poulailler ce qui évite aux poussins de rester dans les courants d’air le temps du déchargement. Le quai réalisé par un maçon a coûté 3 850 € aux éleveurs. « Cela n’est pas un gros investissement et simplifie fortement le travail si c’est bien pensé. Il nous permet d’économiser 400 € de main-d’œuvre par lot. En réalisant 2,5 lots par an, il sera amorti en 4 ans », conclut David.

Nicolas Goualan

Un rabot à lisier hydraulique pour récupérer les fientes sous la volière

David Le Navéaux cherchait une solution pour récupérer plus facilement le fumier situé sous les plateaux et entre les poteaux de la volière au moment du vide sanitaire. « Nous avons essayé à la main mais c’est long et fatiguant. Nous avons ensuite mis un Bobcat à le faire avec une lame déportée mais il fallait beaucoup manœuvrer ce qui prenait du temps et salissait énormément la dalle avec le reste de fientes. Finalement j’ai trouvé un rabot à lisier hydraulique utilisé dans les stabulations. Je l’ai installé sur le télescopique en position fermé il fait 2,15 m de large et ouvert 4,5 m. Je l’ouvre entre les poteaux, je le referme pour qu’il s’efface à chaque poteau. Nous louons en complément un petit engin maniable équipé d’une lame rallongée qui permet de pousser le fumier qui est sous la volière vers le couloir. L’andin de fumier est ensuite repris par le rabot et envoyé en pignon pour chargement. C’est rapide, il n’y a pas besoin de manœuvrer, ça limite au maximum la manutention car il y a juste à nettoyer un peu au pied de chaque poteau. » L’éleveur vient maintenant avec son télescopique en complément du Bobcat pour le curage du poulailler. Lorsqu’il fallait environ 8 h de travail auparavant, avec cette nouvelle méthode 5h30 suffisent. C’est du gain de temps et une amélioration des conditions de travail. « La dalle béton est plus propre et il n’y a plus besoin de gratter le fumier au bord des murs puis la grande largeur du rabot permet de nettoyer parfaitement. »


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article