Dossier technique

Un robot pour laver les volières

Laurent et Katell Corfmat ont investi dans un robot de lavage initialement prévu pour les porcheries qui a été légèrement modifié pour effectuer le lavage des volières lors du vide sanitaire.

Un robot de lavage dans une volière sur un élevage de poulettes - Illustration Un robot pour laver les volières
Le robot de lavage utilisé habituellement en porc a été légèrement modifié pour pouvoir laver des volières comme ici sur un élevage de poulettes.

Laurent Corfmat et son épouse Katell sont éleveurs de poulettes à Radenac (56). Le site de Laurent est composé d’un poulailler au sol de 1 600 m2 et de 2 bâtiments équipés de volières pour une surface de 2 500 m2. Le site exploité par Katell est d’une surface totale de 3 400 m2 en 2 poulaillers en poulettes au sol. L’installation de volières a augmenté le travail de lavage lors du vide sanitaire. « Pour un poulailler, il faut 30 heures à 3 personnes pour laver les volières et l’intérieur du bâtiment. Il faut ensuite 4 heures à l’extérieur pour laver les 120 panneaux qui permettent de fermer la volière lors de l’arrivée des poussins et qui servent ensuite pour l’extension en cours de lot », explique Laurent Corfmat. L’éleveur réalise 10 heures de lavage et fait intervenir l’entreprise Trémel, un prestataire pour les 20 heures de lavage restantes.

42 000 € d’investissement

Fatigué par le lavage du poulailler et des volières lors des vides sanitaires et voyant le fort développement des robots de lavage en porcheries, le couple a demandé à l’entreprise RV Biotech basée à Ploufragan de venir réaliser une démonstration sur leur élevage. « Nous avons ensuite décidé d’investir 42 000 € dans l’achat de ce robot qui est arrivé sur l’exploitation en décembre 2023 et que l’on a mis en service un mois plus tard. » Le robot travaille environ 70 heures pour le lavage des 2 poulaillers lors du vide sanitaire soit en moyenne 35 heures par bâtiment. Le premier lavage a nécessité beaucoup de temps pour la programmation et l’installation des marqueurs sur les murs et sur la volière. « Il faut arrêter le robot lorsqu’il y a une spécificité sur le bâtiment ou la volière comme un moteur de chaîne d’alimentation par exemple. Je prends alors la télécommande pour réaliser manuellement le mouvement que devra exécuter le robot et je l’enregistre. Le robot reproduira ensuite ce geste lors des futurs lavages. »

La structure mieux lavée avec le robot

L’éleveur a déjà modifié le robot en y ajoutant une structure avec une roue au bout qui permet de le déporter de la volière tout en le laissant en contact avec la structure pour que les moteurs électriques soient moins sollicités. « La structure est mieux lavée avec le robot que manuellement car le bras va plus haut ce qui permet d’atteindre les points hauts qui se trouvent à 2,5 m. » Quand le robot a terminé de laver la volière en position fermée elle est alors ouverte. Le laveur va alors appliquer le détergent. Il va ensuite laver le plafond, la volière, les murs, les trappes et la dalle. Ce lavage manuel est indispensable et demande entre 10 et 11 heures de travail pour une personne. Laurent apprécie de ne plus avoir à laver manuellement ses poulaillers : « Le lavage use le dos et les épaules. Les laveurs qui viennent en prestation ont aussi une tâche moins pénible. » Le robot lui permet de se libérer du temps pour faire autre chose comme travailler dans les autres bâtiments ou effectuer les travaux des champs qui ne manquent pas avec une SAU de 150 ha. L’éleveur ne voit qu’un côté négatif sur le robot qui est son prix élevé et le retour sur investissement qui est long pour une production avec une rotation de 2,5 lots par an : « Mais notre santé n’a pas de prix », fait remarquer l’aviculteur.

Nicolas Goualan

Le robot en poste fixe pour laver les panneaux de la volière

Les 120 panneaux qui servent à fermer la volière au démarrage et à son extension en cours de lot sont démontés lors du vide sanitaire pour être lavés sur la dalle à l’extérieur du poulailler. Laurent a fabriqué un portique pour faciliter leur lavage. « J’ai créé un programme spécifique sur le robot pour qu’il puisse travailler en poste fixe pour effectuer cette tâche. Depuis, il ne faut plus qu’une seule personne qui met en place et enlève les panneaux de la structure lors du lavage. »


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