« La consommation d’œufs poursuit sa croissance en France. Sur ces 10 dernières années, la consommation a progressé de 30 œufs par habitant et par an pour atteindre 225 œufs consommés par habitant sur 2024 », indique Vincent Pedro du service économie de l’Itavi. Si le volume global est en progrès, le code 3 (cage) et le code 0 (bio) continuent de perdre des parts de marché en distribution. Entre 2022 et 2023, les achats d’œufs cage des ménages ont baissé de 13,1 % alors que le prix a progressé de 20,5 %. La même tendance est affichée pour les œufs bio avec des achats en recul de 13,3 % avec un prix qui augmente de + 12,2 %. La plus grosse progression des achats se fait sur les œufs sol avec + 21,5 % et un prix qui progresse de + 19,4 %.
Le taux d’autoapprovisionnement (production/consommation) qui était passé en 2022 à 97 % repart à la hausse avec 99 % sur 2023. Selon les prévisions, il devrait être à 99,7 % sur l’année 2024. La France se distingue des autres pays européens avec sa grande proportion de poules ayant accès à un parcours extérieur. « 31 % de la production se fait en plein air et 16 % en bio, soit près de la moitié de l’effectif de pondeuses qui a accès au parcours. Le sol représente 26 % de la production et la cage 27 %. Pour comparaison la moyenne européenne (UE-27) est à 40 % de la production en cage, 38 % au sol, 15 % en plein air et 7 % en bio. La Pologne, le Portugal et l’Espagne conservent une grande partie de leur production en cage avec 72 % pour la Pologne et le Portugal et 69 % pour l’Espagne. »
Nicolas Goualan