Le dépistage par prélèvement de cartilage auriculaire est une alternative possible à la prise de sang, et peut être réalisé par l’éleveur lui-même. Concrètement, 2 options sont possibles pour ce dépistage : soit l’éleveur choisit un simple bouton qui prélève un petit disque de cartilage dans l’oreille droite de l’animal, soit il opte pour une boucle posée dès la naissance qui extrait aussi un échantillon de cartilage mais qui identifie en même temps l’animal. Ces 2 solutions peuvent être commandées au GDS Bretagne ; les échantillons sont à expédier au laboratoire d’analyse dès que le prélèvement est réalisé, mais « il n’y a pas de restrictions particulières, le cartilage ne demandant pas à être conservé au froid. C’est une méthode robuste et réactive », selon Philippe Arzur, vétérinaire à Landivisiau (29). « Tout est fourni avec les boucles, même l’enveloppe déjà affranchie », fait observer Hervé Radenac, secrétaire général du GDS Bretagne et éleveur utilisateur de ces boucles installé à Calan (56).
Les boucles sécurisent le troupeau
Jean-Luc Danet est éleveur de Parthenaises à Guillers (56). Depuis 4 ans, l’agriculteur utilise des boucles TST sur tous les animaux nés sur sa ferme. « Cela certifie les animaux comme non-IPI dès la naissance et permet de sortir rapidement du troupeau un veau qui le serait », explique l’éleveur. « Selon moi, tout le monde devrait s’équiper. Ce n’est pas très cher, le retour d’analyse est rapide (8 à 10 jours) et cela évite de contaminer tout le troupeau. C’est également un atout supplémentaire à la vente. »
Cependant, si les boucles TST permettent de sécuriser le troupeau à chaque nouvelle naissance, les prises de sang faites pendant les prophylaxies restent obligatoires pour rechercher le passage du virus dans le cheptel. Chez Jean-Luc Danet, 21 bovins âgés de 24 à 48 mois devront avoir une prise de sang pour la prochaine prophylaxie. En revanche, ces analyses ne sont pas nécessaires quand les animaux ont été vaccinés contre la BVD.
F. Paranthoen et A. Jamet