Sans un bruit, la chargeuse évolue dans le bâtiment de Jos Kok, producteur de lait installé à Bannalec (29). L’éleveur utilise une machine électrique pour effectuer différentes tâches, que ce soit pour le déroulage du foin pour les 60 laitières, mais aussi pour charger divers matériaux, décharger des plateaux de paille. Le Finistérien vient de se faire livrer une chargeuse Schäffer 23e, qu’il apprécie particulièrement pour réaliser les travaux du quotidien. Il s’agit là du second matériel de ce type dans la ferme : cette machine de manutention est venue en remplacement d’une autre achetée il y a 9 ans et qui affichait 1 200 heures au compteur. Ce nouveau modèle « est très stable grâce à son châssis large et ses pneumatiques de grande largeur. On peut facilement décharger des remorques ». Chaque année, cet élevage déplace 600 balles rondes de foin et 350 de paille. Utiliser un tracteur obligerait « à monter et à descendre très souvent. Ici, les genoux sont beaucoup moins sollicités », apprécie-t-il, car la chargeuse est très basse.
Petit mais puissant
« On peut y atteler tous les accessoires d’un tracteur, la chargeuse est équipée d’un tablier Euro », détaille Baptiste Gorand, commercial du secteur pour la concession Servipro et revendeur Schäffer qui a conseillé cette machine, en établissant un cahier des charges pour répondre aux besoins précis de la ferme. « La hauteur de levée maximale est de 2,88 m, la capacité du chargeur est de 1,7 t », ajoute-t-il.
En comparaison à un moteur thermique, une traction électrique réagit très vite. Deux modes de conduite peuvent être sélectionnés depuis la cabine sur ce modèle d’une puissance de 15,6 kW. « Je reste toujours en mode » ‘économique’. En mode ‘normal’, la chargeuse est très nerveuse », selon l’éleveur. Au niveau autonomie, la batterie positionnée à l’arrière et qui fait en même temps office de masse dure 5 à 6 heures, selon l’utilisation. De quoi largement couvrir les besoins d’une journée, comme pour dérouler 3 balles de foin et 2 rounds de paille, pour charger des plaquettes de bois pour le chauffage de la maison ou encore pour racler le bâtiment. Chaque jour en hiver, la chargeuse travaille environ 1 heure. Quand la réserve d’énergie est vide, l’appareil est mis en charge ; celle-ci dure 4 heures pour regonfler à 100 % la batterie.
Apprécié par les salariés
« C’est mon tracteur de tête », aime résumer le producteur. Et les 2 salariés de l’élevage semblent aussi apprécier cette petite chargeuse, « tout le monde peut facilement l’utiliser ». Aussi, la motorisation électrique « n’émet pas de gaz. Il y a déjà assez de poussière dans le bâtiment avec le paillage et la distribution du foin, pas la peine d’en rajouter ». Le silence pendant les manutentions est également un plus, « on peut parler entre nous, j’entends mes vaches, je sais s’il y a un problème ». Pour éviter tout danger de collision, des leds s’allument quand la chargeuse recule, un bip retentit. « On peut aller partout avec. C’est très précis à conduire ». Articulée, la machine en 4 roues motrices a un rayon de braquage intérieur d’1 m 20 pour un rayon extérieur de 2,22 m, ce qui lui permet d’être utilisée aussi bien en élevage de volailles que de porcs.
Fanch Paranthoën