Ces dernières années, la hausse du prix des matières premières, notamment des tourteaux, a fait profondément bougé les lignes. Sur les ateliers, nombreux sont les coûts alimentaires qui ont explosé. Il y a moins de 10 ans, on parlait encore d’objectif de 100 à 120 € par 1000 L dans la plupart des systèmes en traite automatisée. Aujourd’hui, certains élevages en robot atteignent les 200 € /1000 L. Un autre monde.
Si, entre temps, le prix du lait a monté, les charges globales ont sensiblement grimpé. Dans ce contexte, la quête de la marge laitière passe plus que jamais par la production de fourrage de qualité, un travail minutieux pour équilibrer les rations, une attention de tous les jours pour conduire des animaux en bonne santé… À l’arrivée, bien souvent, les volumes de lait livrés ont monté, monté, monté pour grossir les chiffres d’affaires, tenté d’écraser les charges et générer du revenu.
D’autres producteurs, au contraire, préfèrent faire simple et pas cher en s’appuyant sur les ressources de la prairie en visant des charges minimum pour assurer le rentabilité. Plus largement, la Bretagne demeure une terre d’opportunités pour les éleveurs laitiers. Ici, tout se cultive l’herbe, le maïs, les méteils, les dérobées, les betteraves… À chacun, pour son troupeau, de choisir son menu pour construire son revenu.
Toma Dagorn