« L’aspect économique m’a toujours passionné », démarre Hervé Le Menn, conseiller d’élevage chez Innoval, qui suit près de 40 fermes laitières du secteur de Scaër (29). « Je m’intéresse à la question de la rentabilité mais sans jamais oublier les aspects horaires et organisation du travail. » Une fois par an, sur chaque élevage, l’observateur passe deux heures à n’échanger que sur les résultats techniques et de gestion qu’il considère indissociables. « Il n’y a pas que le lait par vache qui compte, l’important, c’est combien je dépense pour le produire. Comment baisser un coût alimentaire au-dessus de la moyenne ? Ce n’est pas si simple de diminuer les concentrés de 300 à 400 kg / VL / an sans baisser en lait. Or les éleveurs n’aiment pas voir leur volume de production réduire », rapporte-t-il. « Ou devant un manque de lait par vache, on pense tout de suite à jouer sur le levier de l’aliment… » Bien souvent, la voie du progrès passe par un accent mis d’abord sur la qualité des fourrages pour retrouver de la performance et économiser sur les coûts de concentrés. De l’herbe, oui, mais de la bonne Chez 90 % des éleveurs qu’il suit, il y a du pâturage. « Le travail commence déjà par les hauteurs d’herbe. Quand on rentre dans une parcelle à 10 cm ou à 12 cm, on n’obtient pas le même rendu laitier derrière… Ainsi, de mars à octobre, pendant plus d’une heure, je fais le tour des pâtures à chaque visite. » L’optimisation des surfaces en prairies doit toujours être réfléchie. Sur son secteur favorable à l’herbe, le conseiller rappelle que 90 à 95 % de la marge est générée par l’atelier laitier. « J’ai un système à 15 ares de pâturage par vache, alors que…

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