« Pour des structures avec chauffeurs ou mécaniciens comme les nôtres, la question de la main-d’œuvre est la problématique numéro un désormais. » Comme dans les élevages, les ETA ou de nombreux secteurs, les candidats sont rares. « Il y a une vraie pénurie de mécaniciens agricoles », insistait Sébastien Botrel, président de la Cuma la Clé des Champs (mécanique) à Hillion (22). « Les salariés ont le choix. Ils regardent les conditions de travail », complétait Cyril Menier, son homologue à la Baie (matériel et tracteurs). Et quand bien même la main-d’œuvre est au rendez-vous, sa gestion est prise dans l’étau réglementaire, regrettait-il. D’un côté, la réglementation du travail réduit de plus en plus le nombre d’heures hebdomadaires réalisables. De l’autre, la réglementation environnementale contraint de plus en plus les périodes de certains travaux (épandage, semis des couverts…). « L’organisation des pics de chantier, toujours tributaire de la météo, est un casse-tête. On a besoin de souplesse car ce n’est pas imaginable de trouver une personne qualifiée de plus à embaucher pour un mois au printemps et un mois à l’automne… », plaide Cyril Menier. « Cette année, un 5e chauffeur a été embauché et pourtant nous en arrivons au même point en termes d’heures cumulées par salarié à début novembre. Il y a de plus en plus de travail sur les fermes alors les adhérents décident d’en confier davantage à la Cuma qui est bien équipée et réactive. » Toma Dagorn…
Cuma : L’activité dépendante de la main-d’œuvre