Intéressants d’un point de vue agronomique (voir ci-contre), les couverts courts s’inscrivent dans plusieurs dispositifs réglementaires et financiers. L’arrêté Zone soumise à contraintes environnementales (ZSCE) impose le « maintien d’une quantité minimale de couverture végétale au cours des périodes pluvieuses », rappellent Marine Weishaar et Marek Dupontel, conseillers Agronomie à la Chambre d’agriculture. Cela se traduit par un objectif de moins de 25 jours de sol nu en moyenne sur l’exploitation entre le 15 juillet et le 28 février. « Sachant qu’en Côtes d’Armor, les surfaces en prairies sont comptabilisées dans ce calcul. Alors qu’en Finistère, elles en sont exclues. » Ainsi, les couverts implantés entre deux pailles après moisson participent à cet objectif.
Des aides au semis
Par ailleurs, le Plan d’action national 7 (Par 7) de la Directive Nitrate met en place l’obligation de couvert entre un colza et une culture d’automne. « Bien que les repousses de colza puissent suffire, il faut assurer une couverture dense et homogène. Comme il y a là obligation de résultat et non seulement de moyens, un semis de couvert court est alors parfois nécessaire. »
Enfin, il est à noter que des aides sont actuellement disponibles à ce sujet : « Concernant les chantiers collectifs, des subventions prennent en charge le coût d’intervention pour des semis précoces réalisés par une Cuma ou une ETA. C’est donc le moment de tester dans des parcelles saines, des implantations maximum deux semaines après moisson d’espèces à cycles courts, dans un sol le plus frais possible, pour mettre toutes les chances de son côté. »
Toma Dagorn