À son installation en 2018 sur la ferme familiale, Kevin Brodu est passé en production biologique. « La ferme est située près de Nantes, dans une ville dortoir qui a doublé sa population en quelques années ; il n’est pas toujours simple de sortir le pulvérisateur », indique-t-il. « En même temps, j’étais motivé à l’idée de produire du lait dans un système bio ». Les 275 hectares de l’exploitation sont situés en zone séchante, où les rendements moyens du maïs excèdent rarement 10-11 tonnes de MS par hectare et ceux des prairies 6 à 7 tonnes. « Au-dessus d’un chargement 1,2 UGB/ha, ça devient vite compliqué en année sèche ». 13 €/1 000 litres la distribution de la ration mélangée Du plantain dans les prairies Les 45 hectares de maïs sont ensilés. La ration en comprend toujours au moins 5 kg de MS par vache et peut monter à 8 kg en hiver. « Je ne ferme plus le silo pour éviter les changements alimentaires et ses conséquences ». L’ensilage d’herbe et le pâturage fournissent l’essentiel de la ration. Les vaches consomment également 1,5 kg d’un mélange triticale-féverole aplati et 1,5 kg de tourteau de soja, par jour. Les concentrés sont, en partie, distribués automatiquement à la traite ( roto extérieur de 28 places). Les prairies sont constituées de mélanges de RGA (1/3 diploïdes-2/3 tétraploïdes), et de trèfles blancs. Il y a du plantain dans toutes les parcelles et de la chicorée dans certaines pâtures. « La chicorée pousse en été, quand le RGA peine et produit jusqu’à la fin de la saison. J’ai fait des essais d’autres espèces de graminées mais globalement, je suis revenu à la base RGA-TB ». Une pâture composée de RGA, trèfle blanc, plantain et chicorée. Épandage sans tonne Les semis sont réalisés à…
Dossier technique
Du lait en régime herbager
Kevin Brodu, à Grandchamp-des-Fontaines (44) - Avec 160 laitières, Kevin Brodu livre 1,4 million de litres de lait bio dans l’année. Si le maïs ensilage est toujours présent, la ration comprend essentiellement de l’herbe pâturée ou stockée.