En ce qui concerne le remplissage du grain via la mesure du PMG (poids de mille grains), au-delà de 38 % d’humidité, le remplissage se stabilise pour se terminer autour de 32-34 % d’humidité du grain. Pour des maïs à 37-38 % d’humidité actuellement, le gain de remplissage sera minime sur les prochains jours en raison de cette phase de stabilisation physiologique, mais aussi des températures annoncées qui ralentissent l’évolution d’humidité du grain.
Alors faut-il le récolter en maïs humide (MGH) le plus tôt possible pour libérer les parcelles et limiter le risque sanitaire ? Les principaux avantages de ce fourrage, d’autant plus cette année, c’est de récolter plus tôt à des humidités plus élevées (ensilage à 37-39 % d’humidité du grain), sans frais de séchage pour un complément d’énergie dans la ration, tout en libérant les parcelles rapidement pour implanter des céréales.
Très utilisé en élevage porcin, il peut aussi l’être en bovin. Le principe est le même que l’ensilage de plante entière. Le broyage et tassement doivent permettre de chasser l’air pour créer un milieu anaérobique afin d’obtenir un abaissement rapide du pH, gage d’une bonne conservation.
Adapter la ration
Avec une valeur énergétique de 1,23 UFL/kg de MS, le maïs grain conservé humide est un concentré à haute valeur nutritionnelle. Il concentre en effet la partie la plus dense en énergie de la plante. La valeur énergétique élevée du MGH permet ainsi de densifier les rations en énergie des bovins pour ajuster les rations des animaux à haut niveau de production ou pour introduire des fourrages moins énergétiques (ensilage d’herbe, foin…) dans la ration. L’incorporation de MGH dans les rations pourrait compenser en partie la moindre teneur en énergie des ensilages d’herbe due aux récoltes tardives ce printemps.
Dans son usage, le maïs grain humide ensilé est une source d’énergie assez rapidement disponible. La dégradabilité de l’amidon et des protéines est intermédiaire à celle du maïs grain sec et du blé. Cela est permis grâce au processus d’ensilage avec une lyse partielle de la matrice protéique enfermant les granules d’amidon entraînant une disponibilité plus importante et plus rapide de l’amidon au niveau ruminal.
Arvalis