À Saint-Germain-en-Coglès (35), Clémence, Emmanuel et Pierrick Cochon élèvent un troupeau de 125 vaches laitières. Historiquement, l’élevage était composé de Normandes et de Prim’Holstein. Mais, depuis quelques années, la Montbéliarde fait son apparition dans le cheptel. « Avant de rejoindre Emmanuel sur la ferme en 2022, j’ai été technicienne pour l’OS Montbéliard pendant 10 ans », raconte Clémence Cochon. « Je reste très attachée à la race et j’ai souhaité constituer un petit noyau. » Ainsi, avant son installation, l’éleveuse a acheté des embryons et les a fait poser sur des animaux de la ferme de ses parents, en Sarthe.
Un cheptel équilibré
En 2022, les bovins et leur suite sont ramenés en Bretagne. De plus, quatre vaches supplémentaires ont été achetées fin 2023 dans un élevage mayennais. « À ce moment-là, 25 % de nos bêtes étaient atteintes de néosporose », se souviennent les agriculteurs. « Cet achat a contribué à renouveler le troupeau avec des animaux sains. » Aujourd’hui, le Gaec compte une dizaine de Montbéliardes dans son cheptel. Depuis 2022, une quinzaine de veaux de cette race, mâles et femelles confondus, sont nés sur la ferme. « On aime les belles vaches mais on recherche avant tout un troupeau équilibré et qui nous rapporte de l’argent », précisent les associés. Les taureaux jugés trop « extrêmes » sont alors écartés, tout comme ceux avec des taux peu élevés et des cellules. « Nous voulons évidemment des qualités laitières mais également bouchères car nous élevons environ 35 taurillons par an. Jusque-là, nous sommes très satisfaits de nos mâles Montbéliards. » Pour les 3 races, les meilleurs animaux sont inséminés avec des semences sexées. Le reste reçoit des semences conventionnelles.
Alexis Jamet