La Conf’ en ordre de marche

Interview La Confédération paysanne veut stopper l’hémorragie du nombre d’agriculteurs en accompagnant au mieux les porteurs de projet non issus du milieu agricole.

groupe de syndicalistes - Illustration La Conf’ en ordre de marche
Léo Flipon, maraîchère à Kervignac ; Martin Stecken, éleveur laitier à Augan ; Marie-Éve Taillecours, éleveuse de brebis à La Croix-Hélléan, François Fontaine, maraîcher à Saint-Avé et Arnaud Robin, éleveur laitier à Questembert conduiront la liste de la Confédération Paysanne.

Quelles actions envisagez-vous pour relever le défi de l’installation ?Nous étions un million hier, nous sommes 400 000 aujourd’hui et serons 200 000 demain si rien n’est fait. Nous ne relèverons pas les défis du XXIe siècle sans une vague d’installation et de reprises de fermes existantes. Nous devons adapter l’accompagnement des Nima (Non issus du milieu agricole) pour qu’ils puissent s’installer durablement. Ils sont une chance dont on ne peut pas se passer si on veut stopper l’hémorragie. Ils s’installent souvent en maraîchage car l’investissement est relativement faible, comparativement à l’élevage. Malgré cela, ils se retrouvent souvent rapidement en difficulté, car c’est une activité qui reçoit très peu d’aides financières. Nous voulons une Pac juste et sociale ; nous demandons que les aides soient réparties à l’actif, un retour des aides au maintien de l’agriculture biologique et des moyens supplémentaires pour les CIAP (Coopératives d’installation en agriculture paysanne) qui forment des jeunes porteurs de projet sur 12 mois.Quelle politique foncière entendez-vous déployer ?Les outils de gestion du foncier existent mais sont parfois détournés. Nous voulons plus de démocraties dans les instances et plus de transparence pour savoir qui exploite quoi. Les élevages de porcs n’auraient que 50 hectares en moyenne ? Les montages sociétaires empêchent d’y voir clair. Nous voulons développer les réserves foncières en travaillant avec les services de l’État. Nous voulons aussi accentuer la veille foncière pour dire aux cédants que leur ferme, même petite, a un avenir. Malheureusement, le foncier est souvent déjà partagé pour l’agrandissement des exploitations voisines quand un jeune repreneur se manifeste. Enfin, nous nous opposons à la production d’électricité sur du foncier agricole. Il y a assez de surfaces artificialisées pour poser des panneaux photovoltaïques.Que pensez-vous des accords internationaux ?Le revenu est une nécessité ; pas une variable d’ajustement. Nous défendons les…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article